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Cette journée qui a eu pour thème « Quel modèle social pour le Maroc de demain ? » était l’occasion pour les participants de débattre de la stratégie qui favoriserait la sécurité et la protection sociale comme élément fondamental des politiques de réduction de la pauvreté et de présenter certaines expériences étrangères en la matière. L’objectif ultime est de définir les contours et les pistes de construction d’un modèle social équitable pour le Maroc de demain.
Tous les intervenants étaient unanimes quant à la nécessite de la réforme des systèmes de la protection sociale au Maroc, et ce pour pallier les difficultés de financement et des déséquilibres financiers des caisses de protection sociale. Et de confirmer que le Maroc est appelé à surmonter les défis que posent les retards dans la mise en place de la sécurité sociale, et ce à travers des systèmes qui prennent en compte l’absence ou carence de politiques d’aide sociale cohérentes et globales pour les larges couches sociales pauvres censées être les premières bénéficiaires.
Pour Mohammed Bensaid, directeur général du CMR qui a traité de « l’état des lieux de la gestion des systèmes de retraite au Maroc », la situation des caisses de retraite est très inquiétante et nécessite l’injection de 360 milliards pour surmonter la crise appelée à s’accentuer davantage avec l’apparition de plus en plus de déficits et de déséquilibres financiers à partir de 2012.
Pour sa part, Aicha Gassmi de la Caisse nationale de la sécurité sociale qui a procédé à un check-up de la situation a fait savoir que des raisons économiques et institutionnelles empêchent de bénéficier des prestations de la CNSS dont la non- déclaration des salariés, l’arrêt de travail pour raisons économiques et techniques, le non-cumul des journées de travail légal, entre autres.
L’intervenante estime que la question de la protection sociale est inhérente à la croissance démographique et nécessite de définir les priorités et les objectifs tels le taux de couverture, la lutte contre la précarité, la généralisation des acquis, la contribution au développement économique ainsi que le droit des assurés à l’information.
Pour sa part, Abdelaziz Adnane, directeur de la CNOPS, a souligné que les pays dotés de systèmes de protection sociale efficaces sont parvenus à supporter les effets de la crise économique mondiale tandis que ceux disposant d’un modèle fragile ont subi profondément l’impact de cette crise, sans oublier les fluctuations des cours du pétrole, le vieillissement de la population et la croissance démographique.
Quant à Jamal Maatouk, professeur universitaire, il a remis en cause le Dahir de février 1963 relatif aux accidents de travail que ne comporte pas de clauses liées à la moralisation et à la protection, explicitant dans ce sens, à titre d’exemple, que 6.500 dossiers sont traités chaque année et dont les cotisations atteignent 1,4 milliard de dh, alors que les remboursements ne dépassent pas 9 millions de dh.
La question de la réforme des systèmes de la protection sociale au Maroc dépend d’une volonté politique qui prend en considération, à la fois le développement économique, la justice sociale, la lutte contre la pauvreté, et ce à travers une stratégie nationale conforme aux normes internationales et fondée sur une approche globale et une concertation entre l’ensemble des parties concernées.