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Pour sa part, Frédéric Jenny, président du droit et de la politique de la concurrence à l’OCDE, a souligné que «la libéralisation du commerce est une condition nécessaire de la croissance des pays en développement». Pour cela, l’ancien président du Conseil de la concurrence français a invité ces pays à lutter contre toutes les réglementations nationales et les pratiques anticoncurrentielles grâce à la mise en œuvre du droit de la concurrence et l’adoption des règles de droit d’élimination de la corruption, qui entrave le développement de la concurrence. A cala s’ajoute le développement d’une culture de la concurrence », explique-t-il.
Selon lui, le droit de la concurrence vise non pas à maximiser la concurrence mais à rendre efficaces les mécanismes de marché.
Par ailleurs, d’après des statistiques, 65 pays dans le monde se sont dotés d’un droit de la concurrence au cours de la décennie 1996 - 2006. De même que 44 pays ont révisé leur loi sur la concurrence et 17 autres sont en train d’adopter un droit de la concurrence.
En ce qui concerne la politique de concurrence dans les petites économies, l’intervenant affirme que ces derniers sont beaucoup plus vulnérables face aux pratiques anticoncurrentielles transnationales et que ces pratiques restreignent la compétitivité des entreprises des pays en voie de développement en général et les petites économies en particulier.
Frédéric Jenny a saisi cette occasion pour citer des secteurs de l’économie marocaine handicapés par des pratiques anticoncurrentielles, notamment les secteurs du ciment, des boissons alcoolisées et de l’immobilier, ce qui a provoqué un conflit entre le holding « Doha » et « le « Groupe Miloud Chaâbi». Ces pratiques ont contribué à la restriction de la compétitivité de certaines entreprises.
Quant à François Souty, chargé de mission aux Affaires internationales, il a relevé la différence entre la politique de la concurrence de l’Union européenne, qui « comporte à la fois des objectifs économiques institutionnels » et celle des Etats-Unis d’Amérique. Il a souligné un certain benchmarking, notamment, entre les pays du grand marché panarabe.
Pour le contexte marocain, l’intervenant affirme qu’il « faut un cadre juridique et réglementaire opérationnel, adapté aux capacités et traditions juridiques des pays concernés, avec des secteurs justifiant soit des exemptions soit des traitements spéciaux conformes aux traditions socio-économiques du pays ». Par ailleurs, Nizar Baraka, ministre chargé des Affaires économiques et générales, a mis en exergue le contexte régional de l’économie marocaine et la crise conjoncturelle de l’économie mondiale.
Quant à Rachid Baina, membre du Conseil de la ville de Rabat, il a longuement développé les missions et les objectifs du Conseil de concurrence.
Les intervenants ont enfin émis des recommandations pour le développement du contexte de la concurrence au Maroc.