Dans un communiqué commun, les deux alliés, aux relations tendues depuis la révolution de 2011, ont assuré "s'être mis d'accord pour poursuivre une coopération étroite afin d'améliorer leur sécurité commune et lutter contre le terrorisme et l'extrémisme."
De fait, Washington et Le Caire se sont plus ou moins rabibochés grâce à la reprise en mars de l'assistance militaire américaine de 1,3 milliard de dollars par an. Les Etats-Unis ont ainsi annoncé jeudi la livraison à l'Egypte de huit avions de combat F-16, sur les 12 promis par le président Barack Obama.
Depuis des mois, Egyptiens et Américains s'alarment de l'insurrection jihadiste dans le nord de la péninsule égyptienne du Sinaï, un bastion du groupe Ansar Beït Al-Maqdess qui s'est rebaptisé "Province du Sinaï" pour marquer son allégeance au groupe Etat islamique (EI). Les attentats visant les forces de sécurité se sont multipliés depuis 2013 et des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans ces attaques.
Le chef de la diplomatie américaine est ensuite arrivé dimanche soir à Doha pour une réunion lundi avec ses homologues des Etats sunnites du Golfe: il tentera d'apaiser leurs craintes suscitées par le règlement historique scellé le 14 juillet à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances.
Les monarchies du Golfe et l'Egypte se méfient des ambitions régionales de l'Iran chiite. L'Arabie Saoudite, rivale de Téhéran, a toutefois exprimé son soutien à l'accord.
Au même moment, dans une déclaration télévisée, le président iranien Hassan Rohani affirmait que l'accord nucléaire allait créer un "nouveau climat" pour régler des conflits comme au Yémen et en Syrie.
A Doha, Kerry avait aussi une rencontre tripartite lundi avec ses homologues russe et saoudien, Sergueï Lavrov et Adel Al-Jubeir, pour parler surtout du conflit syrien, a confié un diplomate américain.
Sissi amende la loi électorale pour les législatives
Le président égyptien a amendé la loi électorale régulant les élections législatives, selon le journal officiel dimanche, ouvrant ainsi la voie à la commission électorale pour fixer la date du scrutin. L'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah Al-Sissi, qui a destitué l'islamiste Mohamed Morsi en 2013, avait promis que le scrutin aurait lieu avant la fin de l'année 2015. Mais les législatives, initialement prévues entre le 21 mars et le 7 mai, avaient été retardées après que la Cour de cassation a jugé anticonstitutionnelle certaines dispositions de la loi électorale, notamment sur le découpage des circonscriptions.
Après les amendements, le nouveau Parlement comptera 568 députés, dont 448 élus au scrutin uninominal et 120 élus au scrutin de liste, selon le texte du décret publié dans le journal officiel et communiqué à la presse dimanche.