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"C'est pour ça que je veux le titre à Londres, pour entrer dans la légende du 800 m", a confié le Kényan David Rudisha, le détenteur du record du monde (1:41.01).
Lord Sebastian Coe, président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Londres, a été double champion olympique du 1500 m (1980-1984). Mais il a aussi perdu l'or du 800 m, deux fois deuxième (1980-1984) une distance dont il a été pendant 16 ans le détenteur de la meilleure marque mondiale.
"C'est la course la plus difficile du programme parce qu'elle requiert une large gamme de capacités physiques et mentales, de la résistance et de la vitesse. Vous devez dominer votre espace, prendre la décision juste au quart de tour. En fait disposer d'un ordinateur de bord. Vous n'avez pas le droit à l'erreur", a expliqué Sebastian Coe à l'AFP.
Recalés illustres
Le Danois d'origine kényane Wilson Kipketer, qui avait amélioré le record de Coe, fut d'argent en 2000 à Sydney et de bronze une olympiade plus tard à Athènes. En 1996, au faîte de son art, il n'avait pas été autorisé à participer aux Jeux d'Atlanta, devant purger un temps de +latence+ pour changement de nationalité.
Le Belge Roger Moens, lui aussi, avait quatre ans de retard quand, recordman du monde depuis 1955, il termina 2e en 1960 à Rome. Il s'inclina dans les derniers mètres face au jeune Néo-Zélandais Peter Snell, qui réaliserait quatre ans plus tard l'exceptionnel doublé 800-1500 m à Tokyo.
Moens, 82 ans aujourd'hui, se souvient de ses larmes du stade olympique, agenouillé et le visage contre terre. "J'ai pleuré non pas à cause de ma défaite, mais bien parce que j'avais compris que j'avais définitivement laissé passer ma chance en 1956 à Melbourne. Je m'étais blessé quelques semaines avant", se souvient Moens, qui a pris sa retraite avec le titre de premier +flic+ de Belgique.
Champion olympique, Alberto Juantorena l'a été deux fois, sur 400 m et 800 m à Montréal-1976, pour un doublé unique dans les annales à la gloire du +Lider maximo+ Fidel Castro et du peuple cubain.
Coe, Juantorena, Snell, Moens ont un dénominateur commun: une carrière brillante après le sport. Snell est ainsi un éminent professeur de physiologie dans une université texane et Juantorena vice-ministre des Sports.
Révoltés
"Pour moi, les coureurs de 800 sont des chevaliers des temps modernes", remarque Bruno Gajer, entraîneur français. De fait, les champions qui ont jalonné l'histoire du 800 m ont laissé une trace, au-delà de leurs performances sportives.
L'Allemand Rudolf Harbig, auteur d'un prodigieux record en 1939, bien en avance sur son temps, symbolise le drame absolu. En 1936, malade, il était trop tendre pour rivaliser aux Jeux de Berlin avec l'Américain +Long+ John Woodruff. En 1940, la seconde guerre mondiale empêcha la revanche. Au terme de sa destinée, Harbig mourut en soldat sur le front d'Ukraine, en défendant un pont avec son unité parachutiste face aux blindés de l'Armée rouge. Le 800 m dames fut, lui, retiré du programme olympique de 1932 après que, en 1928 à Amsterdam, plusieurs finalistes se furent écroulées d'épuisement à l'arrivée. Médaillée d'argent aux Pays-Bas, la jeune Kitue Hitomi, considérée au Japon comme une pionnière de la condition de la femme, mourut à 24 ans de tuberculose.