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Le chef du Parti travailliste britannique, l'eurosceptique Jeremy Corbyn, s'est ingénié à jouer les anguilles sur la question du Brexit, plus à l'aise sur les questions domestiques, ce qui lui a jusque-là plutôt profité.
Après des débuts difficiles, le presque septuagénaire à la barbe blanche a assis son autorité sur un parti qui compte aujourd'hui plus de 500.000 membres, dont les militants du mouvement "Momentum", fervents "Corbynistas" situés à l'aile gauche du parti.
"Il a un contrôle total sur le parti à l'exception de la question du Brexit" sur lequel les voix dissonantes se font entendre, souligne auprès de l'AFP Tim Bale, professeur à l'Université Queen Mary de Londres. Car à six mois du divorce avec l'UE, "à la fois la base et certains syndicats aimeraient clairement que le Labour fasse évoluer sa position en essayant d'arrêter le Brexit, par exemple en soutenant un second référendum".
Le leader travailliste de 69 ans s'est jusqu'à présent montré peu disert sur la question de la rupture avec l'UE, laissant volontiers le référent du parti sur le sujet, Keir Starmer, monter au créneau, et préférant s'emparer de sujets sociaux comme la lutte contre le chômage ou la pauvreté.
"Je ne pense pas qu'il soit à l'aise avec le sujet du Brexit, je ne pense pas qu'il aime en parler", déclare à l'AFP Anand Menon, professeur de politique européenne au King's College de Londres.
Défendant une hausse des investissements publics, la renationalisation de certains services comme le chemin de fer, ou le contrôle des loyers, Jeremy Corbyn a pris pour principale cible les mesures d'austérité du gouvernement conservateur de Theresa May.
Né le 26 mai 1949, Jeremy Corbyn a développé son sens de l'engagement politique auprès de ses parents, un ingénieur et une enseignante, tombés amoureux lors d'une manifestation contre la guerre civile espagnole.
Elevé dans l'ouest de l'Angleterre, le jeune homme ne se passionne guère pour les études. Bac en poche, il part deux ans en Jamaïque pour le compte d'une association caritative. A son retour, il s'installe à Islington, quartier du nord de Londres, à l'époque coeur de la contestation gauchiste.
Militant syndical, il est élu depuis 1983 député de cette circonscription, où il vit toujours dans une maison modeste, avec sa troisième épouse, une Mexicaine de 20 ans plus jeune que lui. Il a trois fils.
Végétarien, Corbyn confiait au Guardian en 2015 mener une vie "très normale", et il continue de se déplacer à vélo.
Cet homme qui incarne l'aile gauche du parti a dû se battre pour s'imposer après des années marquées par la ligne centriste imposée par Tony Blair.
Elu à la tête du Labour en 2015, il affronte une partie de l'appareil refusant d'être dirigée par un rebelle qui avait voté 533 fois contre la ligne du parti depuis 1997.
Dissensions, polémiques... La fronde culmine après le vote sur la sortie de l'UE: accusé de n'avoir pas fait assez pour empêcher le Brexit, Corbyn essuie une motion de défiance un an après son élection. Mais il survit au putsch.
En juin 2017, il est à la surprise générale le grand gagnant des législatives, améliorant le score du Labour, alors qu'il était raillé au sein même de son parti.
Malgré ces succès, et une armée de militants derrière lui, Jeremy Corbyn n'a pas réussi à mettre au tapis le Parti conservateur, pourtant très divisé sur le Brexit.
Aux élections locales de mai 2018, les Tories ont ainsi fait mieux que prévu et Jeremy Corbyn a admis sa déception.
Et à la question de savoir qui ferait le meilleur Premier ministre, "Jeremy Corbyn est toujours derrière Theresa May" dans les sondages, souligne auprès de l'AFP Steven Fielding, professeur d'histoire politique à l'université de Nottingham.
Son positionnement résolument à gauche peut effrayer des électeurs plus modérés, tandis que les accusations d'antisémitisme au sein du parti mettent en difficulté celui qui est depuis longtemps un militant de la cause palestinienne.
Après des débuts difficiles, le presque septuagénaire à la barbe blanche a assis son autorité sur un parti qui compte aujourd'hui plus de 500.000 membres, dont les militants du mouvement "Momentum", fervents "Corbynistas" situés à l'aile gauche du parti.
"Il a un contrôle total sur le parti à l'exception de la question du Brexit" sur lequel les voix dissonantes se font entendre, souligne auprès de l'AFP Tim Bale, professeur à l'Université Queen Mary de Londres. Car à six mois du divorce avec l'UE, "à la fois la base et certains syndicats aimeraient clairement que le Labour fasse évoluer sa position en essayant d'arrêter le Brexit, par exemple en soutenant un second référendum".
Le leader travailliste de 69 ans s'est jusqu'à présent montré peu disert sur la question de la rupture avec l'UE, laissant volontiers le référent du parti sur le sujet, Keir Starmer, monter au créneau, et préférant s'emparer de sujets sociaux comme la lutte contre le chômage ou la pauvreté.
"Je ne pense pas qu'il soit à l'aise avec le sujet du Brexit, je ne pense pas qu'il aime en parler", déclare à l'AFP Anand Menon, professeur de politique européenne au King's College de Londres.
Défendant une hausse des investissements publics, la renationalisation de certains services comme le chemin de fer, ou le contrôle des loyers, Jeremy Corbyn a pris pour principale cible les mesures d'austérité du gouvernement conservateur de Theresa May.
Né le 26 mai 1949, Jeremy Corbyn a développé son sens de l'engagement politique auprès de ses parents, un ingénieur et une enseignante, tombés amoureux lors d'une manifestation contre la guerre civile espagnole.
Elevé dans l'ouest de l'Angleterre, le jeune homme ne se passionne guère pour les études. Bac en poche, il part deux ans en Jamaïque pour le compte d'une association caritative. A son retour, il s'installe à Islington, quartier du nord de Londres, à l'époque coeur de la contestation gauchiste.
Militant syndical, il est élu depuis 1983 député de cette circonscription, où il vit toujours dans une maison modeste, avec sa troisième épouse, une Mexicaine de 20 ans plus jeune que lui. Il a trois fils.
Végétarien, Corbyn confiait au Guardian en 2015 mener une vie "très normale", et il continue de se déplacer à vélo.
Cet homme qui incarne l'aile gauche du parti a dû se battre pour s'imposer après des années marquées par la ligne centriste imposée par Tony Blair.
Elu à la tête du Labour en 2015, il affronte une partie de l'appareil refusant d'être dirigée par un rebelle qui avait voté 533 fois contre la ligne du parti depuis 1997.
Dissensions, polémiques... La fronde culmine après le vote sur la sortie de l'UE: accusé de n'avoir pas fait assez pour empêcher le Brexit, Corbyn essuie une motion de défiance un an après son élection. Mais il survit au putsch.
En juin 2017, il est à la surprise générale le grand gagnant des législatives, améliorant le score du Labour, alors qu'il était raillé au sein même de son parti.
Malgré ces succès, et une armée de militants derrière lui, Jeremy Corbyn n'a pas réussi à mettre au tapis le Parti conservateur, pourtant très divisé sur le Brexit.
Aux élections locales de mai 2018, les Tories ont ainsi fait mieux que prévu et Jeremy Corbyn a admis sa déception.
Et à la question de savoir qui ferait le meilleur Premier ministre, "Jeremy Corbyn est toujours derrière Theresa May" dans les sondages, souligne auprès de l'AFP Steven Fielding, professeur d'histoire politique à l'université de Nottingham.
Son positionnement résolument à gauche peut effrayer des électeurs plus modérés, tandis que les accusations d'antisémitisme au sein du parti mettent en difficulté celui qui est depuis longtemps un militant de la cause palestinienne.