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Le secrétaire général de l'Otan, le Norvégien Jens Stoltenberg, reconduit mardi dans ses fonctions, assume la tâche délicate de diriger l'Alliance atlantique en pleine période de tension avec la Russie de Poutine et de doutes avec l'imprévisible Trump.
Rien ne prédisposait cet économiste de formation de 58 ans à devenir le chef de la plus puissante alliance militaire au monde - aujourd'hui forte de 29 membres - puisque M. Stoltenberg a fait ses premières armes dans des milieux radicaux hostiles à l'Otan, avant de devenir un champion du consensus.
De fait, l'ex-Premier ministre social-démocrate de Norvège, pays de tradition pacifiste, n'a jamais montré de penchant particulier pour les questions de défense et de sécurité.
Dans les années 1970, l'adolescent aux cheveux longs caillasse l'ambassade des Etats-Unis pour protester contre la guerre au Vietnam. Mais c'est sous sa direction qu'une décennie plus tard, la Jeunesse travailliste renonce à demander une sortie de la Norvège de l'Otan.
Devenu ministre, il s'indigne aussi contre les essais nucléaires français dans le Pacifique en participant à un relais cycliste Oslo-Paris en 1995.
Né dans une famille pétrie de politique, député en 1991, ministre de l'Energie puis des Finances, cet homme longiligne aux yeux azur devient en 2000, au lendemain de son 41e anniversaire, le plus jeune chef d'un gouvernement norvégien. Un poste qu'il n'occupe que brièvement mais qu'il retrouve de 2005 à 2013.
Les dix années passées à la tête de différents gouvernements à Oslo l'ont doté d'un carnet d'adresses international fourni et d'un art consommé de la négociation.
Discret et posé, pesant minutieusement ses mots, M. Stoltenberg tranchait à son arrivée en octobre 2014 à la tête de l'Alliance avec son prédécesseur, le Danois Anders Fogh Rasmussen, adepte des sorties musclées contre la Russie.
Pendant sa longue carrière politique, Jens Soltenberg -- premier secrétaire général de l'Otan issu d'un pays frontalier de la Russie -- a d'ailleurs établi de bons rapports avec Moscou, notamment avec Vladimir Poutine, un atout pour gérer les relations les plus glaciales entre l'Alliance et Moscou depuis la fin de la Guerre froide en raison de la crise ukrainienne.
Depuis l'annexion de la Crimée et l'offensive de rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine en 2014, l'Otan a néanmoins entamé sous sa direction une profonde mue face à une Russie jugée "plus agressive".
"Nous avons vu une Russie qui a investi lourdement en matière de défense depuis de nombreuses années, (acquérant) des capacités modernes, des forces conventionnelles et nucléaires, et qui a montré qu'elle voulait faire usage de la force contre des pays voisins", observait-il récemment.
"L'Otan a su y répondre. Nous nous adoptons constamment", a-t-il insisté, en évoquant le déploiement de bataillons dans les pays baltes et en Pologne ou les efforts entrepris par l'Alliance pour être plus réactive et mieux équipée en cas de crise.
Pourtant, personne à Bruxelles ne le considère comme un "faucon" alors que Stoltenberg défend inlassablement la nécessité d'allier --en cette période de tensions-- un "dialogue" avec Moscou, pour "éviter des malentendus", à la "dissuasion" renforcée mise en chantier depuis trois ans.
Il lui a fallu répondre à autre défi, peut-être plus grave encore, quand l'Alliance atlantique -- organisation de coopération militaire transatlantique historiquement dominée par les Etats-Unis - a été sèchement remise en cause par Donald Trump, qui réclame sans ménagement à ses alliés européens et canadien d'augmenter leurs budgets militaires.
Sans oublier les relations compliquées avec la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, pilier de l'Otan sur son flanc sud, deuxième armée de l'Alliance et puissance régionale musulmane, depuis le putsch militaire avorté de juillet 2016.
Mais rompu aux négociations difficiles, il est passé maître dans l'art du compromis, au point que certains lui reprochent de fuir la confrontation, et c'est la raison pour laquelle les Alliés lui ont renouvelé leur confiance mardi pour deux ans.
Rien ne prédisposait cet économiste de formation de 58 ans à devenir le chef de la plus puissante alliance militaire au monde - aujourd'hui forte de 29 membres - puisque M. Stoltenberg a fait ses premières armes dans des milieux radicaux hostiles à l'Otan, avant de devenir un champion du consensus.
De fait, l'ex-Premier ministre social-démocrate de Norvège, pays de tradition pacifiste, n'a jamais montré de penchant particulier pour les questions de défense et de sécurité.
Dans les années 1970, l'adolescent aux cheveux longs caillasse l'ambassade des Etats-Unis pour protester contre la guerre au Vietnam. Mais c'est sous sa direction qu'une décennie plus tard, la Jeunesse travailliste renonce à demander une sortie de la Norvège de l'Otan.
Devenu ministre, il s'indigne aussi contre les essais nucléaires français dans le Pacifique en participant à un relais cycliste Oslo-Paris en 1995.
Né dans une famille pétrie de politique, député en 1991, ministre de l'Energie puis des Finances, cet homme longiligne aux yeux azur devient en 2000, au lendemain de son 41e anniversaire, le plus jeune chef d'un gouvernement norvégien. Un poste qu'il n'occupe que brièvement mais qu'il retrouve de 2005 à 2013.
Les dix années passées à la tête de différents gouvernements à Oslo l'ont doté d'un carnet d'adresses international fourni et d'un art consommé de la négociation.
Discret et posé, pesant minutieusement ses mots, M. Stoltenberg tranchait à son arrivée en octobre 2014 à la tête de l'Alliance avec son prédécesseur, le Danois Anders Fogh Rasmussen, adepte des sorties musclées contre la Russie.
Pendant sa longue carrière politique, Jens Soltenberg -- premier secrétaire général de l'Otan issu d'un pays frontalier de la Russie -- a d'ailleurs établi de bons rapports avec Moscou, notamment avec Vladimir Poutine, un atout pour gérer les relations les plus glaciales entre l'Alliance et Moscou depuis la fin de la Guerre froide en raison de la crise ukrainienne.
Depuis l'annexion de la Crimée et l'offensive de rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine en 2014, l'Otan a néanmoins entamé sous sa direction une profonde mue face à une Russie jugée "plus agressive".
"Nous avons vu une Russie qui a investi lourdement en matière de défense depuis de nombreuses années, (acquérant) des capacités modernes, des forces conventionnelles et nucléaires, et qui a montré qu'elle voulait faire usage de la force contre des pays voisins", observait-il récemment.
"L'Otan a su y répondre. Nous nous adoptons constamment", a-t-il insisté, en évoquant le déploiement de bataillons dans les pays baltes et en Pologne ou les efforts entrepris par l'Alliance pour être plus réactive et mieux équipée en cas de crise.
Pourtant, personne à Bruxelles ne le considère comme un "faucon" alors que Stoltenberg défend inlassablement la nécessité d'allier --en cette période de tensions-- un "dialogue" avec Moscou, pour "éviter des malentendus", à la "dissuasion" renforcée mise en chantier depuis trois ans.
Il lui a fallu répondre à autre défi, peut-être plus grave encore, quand l'Alliance atlantique -- organisation de coopération militaire transatlantique historiquement dominée par les Etats-Unis - a été sèchement remise en cause par Donald Trump, qui réclame sans ménagement à ses alliés européens et canadien d'augmenter leurs budgets militaires.
Sans oublier les relations compliquées avec la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, pilier de l'Otan sur son flanc sud, deuxième armée de l'Alliance et puissance régionale musulmane, depuis le putsch militaire avorté de juillet 2016.
Mais rompu aux négociations difficiles, il est passé maître dans l'art du compromis, au point que certains lui reprochent de fuir la confrontation, et c'est la raison pour laquelle les Alliés lui ont renouvelé leur confiance mardi pour deux ans.