Je veux passer à 2M : Une première soirée réussie

La soirée de samedi qui a connu la présentation de la première expérience de "Bghit ndouz f2M" était époustouflante. Il faut dire que le concept qui a suscité quelques réserves au début, a finalement bien réussi et montré que les talents ne manquent pas . Aussi, le fait que l'émission soit ouverte à tout genre de talents, à tout âge et sans compétition, a permis de libérer les énergies et d'encourager les participants.
Pour la première fois, les téléspectateurs découvrent que le Maroc regorge de jeunes talents qui s'adonnent à de brillants  numéros de cirque. Le jeu et les acrobaties avec le feu, la manipulation des cartes, la danse sportive sont autant de prouesses qu'on présente généralement au cirque. Mais  l'accès au cirque pour en faire partie et apprendre de nouveaux numéros n'est pas du tout facile, ce qui entrave en quelque sorte le talent de ces jeunes. Un jury, non, plutôt des invités qui donnent leurs points de vue sur les talents présents. Ils représentent, lors de la première soirée, le cinéma et la télévision : Mouna Fettou et Driss Roukh. La chanson est représentée par Ghani. Tous les trois, ils étaient épatés de découvrir ces jeunes talents à tel point qu'on leur a proposé quelques contributions telles une éventuelle collaboration de Ghani avec une jeune chanteuse et celle proposée par Driss Roukh au groupe de percussionnistes à qui il a promis un passage dans l'un de ses prochains films. Ce qui  étonne le plus, est le jeune âge des candidats. En effet, certains sont tout au plus des adolescents mais excellent  dans leur domaine. Ces jeunes ont besoin, à n'en point douter, de soutien, d'encouragement et de promotion pour qu'ils puissent développer davantage leurs talents. Comme l'émission est ouverte à tout le monde sans discrimination, il y a eu du chant ; c'était aussi déconcertant et plaisant. Un jeune ou plutôt un adolescent a tenu en haleine le public et les téléspectateurs en chantant une chanson qu'il a lui-même écrite et composée. Une voix suave, des émotions, des mots très forts et une manière de chanter captivante. Un thème bien développé et dont devraient s'inspirer ceux qui prétendent chanter du châabi. Les maisons de production devraient, elles aussi, se tourner vers ces jeunes talents qui ne demandent qu'à se faire connaître et d'ailleurs tout le monde en sortira gagnant. Notre pays regorge de talents mais est-ce suffisant ?_Si ces jeunes ne trouvent pas de moyens de développer leurs talents, ils seront sans doute frustrés, découragés et déçus. Il serait judicieux de mettre en place une structure de suivi qui veillerait à leur épanouissement.