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Nouveau "maître" du tennis mondial au terme d'une impressionnante année 2024, Jannik Sinner, vainqueur des Masters ATP dimanche à Turin, se définit lui-même comme "quelqu'un qui essaie juste de bien jouer au tennis".
La famille Sinner vit à Sesto ou Sexten, dans ce Haut-Adige (nord-est) où l'allemand est la langue principale. Les parents, Hanspeter comme cuisinier et Siglinde comme serveuse, travaillent dans un hôtel-restaurant perché au-dessus de la spectaculaire vallée de la Fiscalina.
Le sport occupe une place importante pour cette famille qui a adopté trois ans avant la naissance de Jannik un orphelin russe, Mark: Hanspeter entraîne le club local de football, sport où Jannik excelle vite.
C'est seulement vers 13 ans que le tennis, longtemps un simple passe-temps pour un gamin plein d'énergie, prend le dessus sur le ski. Il vient pourtant d'être champion d'Italie de slalom géant, mais le ski, avec sa saison courte, n'étanche pas sa soif de compétition. Il se prend de passion pour le héros local Andreas Seppi qui culmina au 18e rang mondial en 2013 et surtout pour Roger Federer.
Grand pour son âge, déjà plus endurant, Sinner est vite identifié comme un joueur à gros potentiel et collectionne les titres nationaux. Mais pour percer au plus haut niveau international, il doit quitter sa famille pour s'entraîner, à plus de 600 kilomètres de ses montagnes, à Bordighera, au bord de la Mer méditerranée.
Sous la houlette de Riccardo Piatti, ancien entraîneur du Français Richard Gasquet et du Canadien Milos Raonic, l'adolescent devient N.1 mondial chez les juniors, marque ses premiers points ATP en 2018 et sort l'année suivante des qualifications pour disputer son premier tournoi du Grand Chelem, l'US Open.
Sinner, déjà très mûr, sait où il veut aller et comment il veut atteindre ses objectifs.
"Mon rêve est de devenir N.1 mondial et de remporter des titres du Grand Chelem. Sans se précipiter", confie-t-il timidement sous ses boucles rousses, en 2019 à une télévision locale après sa défaite en finale du tournoi Futures, la 3ème division du tennis mondial, de Val Gardena.
Cette année-là, il remporte à 18 ans à Milan le NextGen, le tournoi qui réunit à l'image des Masters les meilleurs joueurs de moins de 21 ans de l'année, et s'installe dans le top 100 avec le statut de "révélation de l'année".
C'est en 2019 aussi que le grand public italien découvre le phénomène qui a remporté son premier titre, un ATP 250 à Sofia, et qui le séduit par sa simplicité, par son éthique de travail et par les... carottes qu'il mange aux changements de côté. Une star est en train de naître.
Début 2022, Sinner, installé dans le Top 20 mais frustré par ses résultats en Grand Chelem, met fin à sa collaboration avec Piatti.
Il passe un nouveau cap sous la direction de Simone Vagnozzi et de l'Australien Darren Cahill en frappant encore plus fort et en asphyxiant ses adversaires.
Depuis novembre 2023, il est inarrêtable et collectionne comme un alpiniste les premières: première finale des Masters ATP en novembre 2023, première Coupe Davis une semaine plus tard, premier sacre en Grand Chelem à Melbourne pour mettre fin à 46 années de disette italienne. Jusqu'à l'Everest en juin dernier le trône de N.1 mondial, du jamais-vu pour un joueur italien.
Adulé en Italie, qui ne lui reproche même plus d'être résident monégasque ou d'être plus à l'aise en allemand qu'en italien, convoité par les sponsors qui lui garantissent 15 millions d'euros de revenus annuels, Sinner, très attaché à sa famille et peu présent sur les réseaux sociaux, est "le fils ou le gendre que tout le monde aimerait avoir", résume le président de la Fédération italienne, Angelo Binaghi.
Un nuage, voire un orage, se profile toutefois à l'horizon: une affaire de dopage à un stéréoïde anabolisant, dont il a été blanchi par l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) en août, pourrait le priver de tennis pendant plusieurs mois. L'Agence mondiale antidopage a fait appel de cette décision et a réclamé une suspension d'une à deux années.
Mon rêve est de devenir N.1 mondial et de remporter des titres du Grand Chelem. Sans se précipiterS'il n'avait pas craqué, adolescent, pour le tennis, Jannik Sinner aurait sans doute pu être champion de ski alpin. Né le 16 août 2001 à San Candido, dans les Dolomites, aux confins de l'Autriche, il a dévalé ses premières pistes à l'âge de trois ans.
La famille Sinner vit à Sesto ou Sexten, dans ce Haut-Adige (nord-est) où l'allemand est la langue principale. Les parents, Hanspeter comme cuisinier et Siglinde comme serveuse, travaillent dans un hôtel-restaurant perché au-dessus de la spectaculaire vallée de la Fiscalina.
Le sport occupe une place importante pour cette famille qui a adopté trois ans avant la naissance de Jannik un orphelin russe, Mark: Hanspeter entraîne le club local de football, sport où Jannik excelle vite.
C'est seulement vers 13 ans que le tennis, longtemps un simple passe-temps pour un gamin plein d'énergie, prend le dessus sur le ski. Il vient pourtant d'être champion d'Italie de slalom géant, mais le ski, avec sa saison courte, n'étanche pas sa soif de compétition. Il se prend de passion pour le héros local Andreas Seppi qui culmina au 18e rang mondial en 2013 et surtout pour Roger Federer.
Grand pour son âge, déjà plus endurant, Sinner est vite identifié comme un joueur à gros potentiel et collectionne les titres nationaux. Mais pour percer au plus haut niveau international, il doit quitter sa famille pour s'entraîner, à plus de 600 kilomètres de ses montagnes, à Bordighera, au bord de la Mer méditerranée.
Sous la houlette de Riccardo Piatti, ancien entraîneur du Français Richard Gasquet et du Canadien Milos Raonic, l'adolescent devient N.1 mondial chez les juniors, marque ses premiers points ATP en 2018 et sort l'année suivante des qualifications pour disputer son premier tournoi du Grand Chelem, l'US Open.
Sinner, déjà très mûr, sait où il veut aller et comment il veut atteindre ses objectifs.
"Mon rêve est de devenir N.1 mondial et de remporter des titres du Grand Chelem. Sans se précipiter", confie-t-il timidement sous ses boucles rousses, en 2019 à une télévision locale après sa défaite en finale du tournoi Futures, la 3ème division du tennis mondial, de Val Gardena.
Cette année-là, il remporte à 18 ans à Milan le NextGen, le tournoi qui réunit à l'image des Masters les meilleurs joueurs de moins de 21 ans de l'année, et s'installe dans le top 100 avec le statut de "révélation de l'année".
C'est en 2019 aussi que le grand public italien découvre le phénomène qui a remporté son premier titre, un ATP 250 à Sofia, et qui le séduit par sa simplicité, par son éthique de travail et par les... carottes qu'il mange aux changements de côté. Une star est en train de naître.
Début 2022, Sinner, installé dans le Top 20 mais frustré par ses résultats en Grand Chelem, met fin à sa collaboration avec Piatti.
Il passe un nouveau cap sous la direction de Simone Vagnozzi et de l'Australien Darren Cahill en frappant encore plus fort et en asphyxiant ses adversaires.
Depuis novembre 2023, il est inarrêtable et collectionne comme un alpiniste les premières: première finale des Masters ATP en novembre 2023, première Coupe Davis une semaine plus tard, premier sacre en Grand Chelem à Melbourne pour mettre fin à 46 années de disette italienne. Jusqu'à l'Everest en juin dernier le trône de N.1 mondial, du jamais-vu pour un joueur italien.
Adulé en Italie, qui ne lui reproche même plus d'être résident monégasque ou d'être plus à l'aise en allemand qu'en italien, convoité par les sponsors qui lui garantissent 15 millions d'euros de revenus annuels, Sinner, très attaché à sa famille et peu présent sur les réseaux sociaux, est "le fils ou le gendre que tout le monde aimerait avoir", résume le président de la Fédération italienne, Angelo Binaghi.
Un nuage, voire un orage, se profile toutefois à l'horizon: une affaire de dopage à un stéréoïde anabolisant, dont il a été blanchi par l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) en août, pourrait le priver de tennis pendant plusieurs mois. L'Agence mondiale antidopage a fait appel de cette décision et a réclamé une suspension d'une à deux années.