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Son avion a atterri dans la capitale chinoise peu après 17H00 (09H00 GMT), a constaté une journaliste de l'AFP.
Ce voyage, prévu jusqu'à dimanche, est le premier de Mme Yellen dans le pays depuis qu'elle est à ce poste. Il intervient quelques semaines après une visite similaire de son collègue au département d'Etat, Antony Blinken.
La visite était envisagée de longue date mais n'avait pu se concrétiser après le regain de tension provoqué par l'affaire du ballon dirigeable chinois abattu au-dessus du territoire américain.
La rencontre est une occasion d'avancer vers l'idée d'un sommet entre les deux pays, le président américain Joe Biden ayant souligné qu'il avait bon espoir de rencontrer prochainement son homologue chinois, Xi Jinping.
L'objectif est d'étendre les moyens d'échanges entre les deux pays, d'éviter les mauvaises interprétations réciproques et d'élargir la coopération sur des sujets liés à l'économie mondiale, le réchauffement climatique ou la crise de la dette dans les pays émergents et en développement, selon le Trésor américain.
La rencontre, qui intervient sur fond de reprise économique difficile côté chinois et de hausse des taux côté américain, devrait aussi permettre aux deux partenaires et rivaux de sonder leurs perspectives de croissance respectives.
Le fait que Mme Yellen "passe quatre jours à Pékin, dans un contexte de fortes pressions tant intérieures qu'internationales, souligne l'importance qu'elle porte à cette visite", a commenté auprès de l'AFP la vice-présidente de l'Asia Society Policy Institute, Wendy Cutler.
Si les sujets de mécontentement ne manquent pas de part et d'autre et laissent peu de marge de manoeuvre, la visite doit également permettre de poser les bases d'une coopération à venir, a expliqué Mme Cutler.
Cette visite s'inscrit dans les efforts américains pour "repenser" la relation entre les deux superpuissances, tant diplomatiquement que dans d'autres domaines, juge pour sa part Lindsay Gorman, chercheuse au German Marshall Fund of the United States.
Dernier exemple en date, la Maison Blanche s'apprêterait à limiter l'accès aux services de cloud (informatique en nuage) américains aux entreprises chinoises, selon le Wall Street Journal de mercredi.
"Il faut prendre en compte la nouvelle réalité de cette concurrence stratégique", précise Mme Gorman, notant que Janet Yellen n'a jusqu'ici parlé que de concurrence, même si cela inclut les questions de sécurité et de valeurs, comme les droits humains.
Les questions de contrôle des exportations de produits technologiques et les mesures concurrentielles "qui dominent actuellement l'agenda politique" seront au centre des discussions, pronostique-t-elle.
Lundi, la Chine a répliqué en annonçant des restrictions sur les exportations de deux métaux rares nécessaires à la fabrication des semi-conducteurs, rappel qu'une possible évolution des relations prendra du temps.
Janet Yellen pourrait être la personne la mieux placée pour arrondir les angles, croit cependant Lindsay Gorman.
Le détail des rencontres prévues n'a pas été précisé mais les analystes parient sur un échange avec le nouveau vice-Premier ministre chinois, He Lifeng, nommé en mars dernier.
Les motifs de tensions entre les deux pays sur les questions économiques persistent, plus encore après la décision du président américain, Joe Biden, de restreindre les possibilités d'investissements américains en Chine lorsque cela concerne des technologies jugées critiques.
Washington s'inquiète également des "actions de coercition et des pratiques non concurrentielles", et envisage des actions correctrices, selon un responsable du Trésor.
Parmi les autres sujets de frictions, les récentes évolutions de la loi chinoise anti-espionnage, qui interdit de manière vague le transfert d'informations liées à la sécurité nationale.
D'autres sujets semblent en revanche propices à la coopération, à commencer par l'endettement excessif de pays tiers.
Les Etats-Unis ont ainsi salué les progrès sur la dette de la Zambie dont la restructuration a été validée par les créanciers, au premier rang desquels la Chine, après des progrès similaires au Sri Lanka.
Washington insiste pour que les créditeurs bilatéraux agissent au plus vite pour éviter que ces problèmes d'endettement n'empirent après avoir accusé dans le passé la Chine de traîner des pieds.