Le film dévoile le destin unique d'une figure historique du 16ème siècle
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Si l’équipe de production est quasi prête et Si Amine Maalouf devra faire partie intégrante de cette aventure, en tant que producteur exécutif, aucun réalisateur n'est officiellement lié à ce projet. Mais difficile de ne pas penser au grand vainqueur des Césars 2015, Abderrahmane Sissako, réalisateur de «Timbuktu». Lors d'une conférence de presse donnée en mars dernier, ce dernier avait, en effet, confié au magazine spécialisé, Screen International, qu'il comptait tourner un film historique et envisageait donc d'adapter à l'écran «Léon l'Africain». A moins qu'il ne soit pris de vitesse par un autre cinéaste, Sissako est en tête de liste des réalisateurs potentiels pour cette adaptation.
Le film sera donc basé sur l’histoire vraie de Hassan El-Wazzan, diplomate érudit et voyageur intrépide, qui aurait pu être le héros d’un conte oriental. A défaut, c’est l’écrivain franco-libanais Amine Maalouf qui le fera connaître du grand public en 1986, grâce à cette biographie romancée éponyme qui relate les péripéties de cet homme hors du commun, depuis l’Afrique sahélienne jusqu’aux monts escarpés de l’Atlas, de la Rome des papes de la Renaissance à l’Istanbul des sultans ottomans.
Cependant, la biographie de Léon l’Africain n’est pas sans incertitudes. Presque tous les détails de son parcours et de ses écrits ont été contestés et débattus. Y compris sa célèbre «Description de l’Afrique», rédigée lors de son séjour romain au début du 16ème siècle, et où il relate de savoureuses anecdotes qui ont émaillé sa vie mouvementée.
Cette «Description de l’Afrique», une source pourtant essentielle où l’on découvre notamment le véritable nom de son narrateur, Hassan Ibn Muhammad El-Wazzan, qui est devenu Léon l’Africain après sa conversion par le pape Léon X (1513-1521).
Il est né vers 1486 à Grenade, peu avant la Reconquête catholique de cette ville d’Espagne par les Castillans en 1492. En raison des pressions croissantes qui pèsent sur la communauté musulmane, sa famille doit s’exiler à Fès, alors capitale du Maroc. Elle y jouit auprès de la dynastie des Wattassides (1472-1554) d’une confortable position lui permettant d’acquérir de nombreuses propriétés. C’est là que le jeune Hassan El-Wazzan passe une partie de son enfance. Il se forme dans la prestigieuse «Madrasa Bouanania» et à la mosquée Al-Qarawiyyin, où il reçoit une formation de lettré qui lui sera d’une grande aide lors de ses pérégrinations.
Publié en 1986, le roman Léon l'Africain est une biographie romancée de la vie de Hassan El-Wazzan et raconte son enfance à Fès, son départ du Maroc pour fuir l'Inquisition en passant par son pèlerinage à la Mecque, sa capture par des pirates siciliens, son arrivée à Rome où il est offert au pape Léon X ou encore sa conversion au christianisme avant de revenir vers l'islam à la fin de sa vie. Léon l’Africain aura vécu la chute de Grenade, la conquête de l’Egypte par l’Empire ottoman ainsi que la Renaissance sous l’égide des Médicis. Une figure historique du 16ème siècle au destin unique.