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A l’issue de la projection de cette comédie dramatique, il était plus facile de remarquer que bien de personnes avaient les larmes aux yeux. Car, comme l’a confié Jamel Debbouze à Libé, “La Marche est un film émouvant”.
En 1983, la France est en proie à l’intolérance et aux actes de violence raciale. C’est ainsi que des hommes et des femmes décident de marcher de Marseille à Paris pour sensibiliser les citoyens au racisme en France. A leur arrivée à Paris, le 3 décembre de la même année, ils sont plus de 100.000 personnes à manifester contre le racisme. Ce mouvement va alors faire naître un véritable élan d’espoir au sein de la société française.
A l’occasion des 30 ans de ce périple, le réalisateur belge Nabil Ben Yadir a souhaité rafraîchir la mémoire des Français sur un sujet resté d’actualité. A travers cette magnifique œuvre qui évoque une triste réalité, le racisme, malgré ses évolutions, est toujours présent en France.
Confessant “avoir été victime de racisme” en France, Jamel Debbouze a déclaré à Libé que “l’égalité est un chantier permanent. Certes, je suis une des personnalités marocaines les mieux loties en France; mais je suis encore victime d’une certaine forme de racisme”. Et le célèbre comédien d’ajouter : “Dorénavant, nous ne sommes plus dans un racisme qui cause des meurtres, mais dans une ségrégation qui se fait sentir à travers la sémantique et le langage.”
Confirmant les propos de ce dernier, le réalisateur Nabil Ben Yadir affirme que “le racisme existe toujours et va dans tous les sens”.
Il est à souligner que le FIFM a organisé une projection gratuite à la célèbre place Jemaa El Fna. “Le fait de projeter gratuitement ce film sur la place Jemaa El Fna est très important, car cela permet à tous un libre accès à la culture”, a indiqué le cinéaste. Etant enfant, il pensait que la Marche était un mouvement politique. “Ce n’est que quand j’ai compris que c’était un mouvement citoyen que j’ai pensé qu’il était nécessaire de diffuser ce film, et de le montrer à tous ces jeunes de banlieues qui ont lutté pour leurs droits”, a-t-il précisé. Question de rappeler que “c’était eux qui ont marché pour l’égalité, non pas les politiciens”.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce film réanime le débat sur l’immigration et ses conséquences sur la société française. Un débat qui, après 30 ans d’actualité, est tragiquement banalisé.