"Je pense qu'un tel cas de corruption serait impossible au CIO parce que nous avons adopté des règles afin d'éviter ce genre de choses", a déclaré M.Rogge lors de la conférence de presse de clôture de la commission exécutive qui s'est tenue pendant trois jours dans la station balnéaire mexicaine.
"Cependant, il ne faut jamais dire jamais", a-t-il ajouté, prudent, comparant la corruption au dopage.
Le CIO a adopté, après le scandale de corruption qui avait entaché l'attribution des jeux Olympiques d'hiver 2002 à Salt Lake City, un train de mesures afin de limiter les risques, en interdisant notamment l'invitation de membres du CIO par les villes candidates.
M. Rogge s'est par ailleurs dit "solidaire de (s)es collègues de la Fifa" qui ont suspendu deux membres du comité exécutif soupçonnés d'avoir monnayé leur vote pour l'attribution du Mondial-2018.
Par ailleurs, l'ancien président de la Fédération allemande de football, Gerhard Mayer-Vorfelder, a conseillé à la Fédération internationale de football de repousser la désignation des pays-hôtes des Mondiaux 2018 et 2022 après ces accusations de corruption.
"La désignation doit être repoussée, tant que l'affaire n'aura pas été éclaircie définitivement dans un sens ou dans l'autre et c'est quelque chose qui ne peut être fait en quatre semaines", a déclaré M. Mayer-Vorfelder au magazine Sport Bild paru mercredi.
"Le comité exécutif (de la Fifa) n'est pas un havre de corruption", a assuré le dirigeant allemand, ancien membre du comité exécutif et actuellement membre d'une commission de la Fifa.
La commission d'éthique de la Fifa a suspendu provisoirement deux membres du comité exécutif soupçonnés de corruption après des révélations de la presse britannique.
Il s'agit du Nigérian Amos Adamu et du Tahitien Reynald Temarii qui auraient réclamé de fortes sommes d'argent pour soutenir une candidature.
A propos de Mondial 2018, le comité de candidature anglaise a annoncé mardi qu'il avait déposé la semaine dernière une plainte auprès de la Fifa contre le responsable de la candidature russe Andrei Sorokin pour dénoncer ses propos jugés désobligeants.
"Nous confirmons qu'une plainte a été posée auprès de la Fifa", a déclaré un porte-parole du comité de candidature anglaise.
Andrei Sorokin, le chef du comité de candidature russe à l'organisation de ce Mondial, avait dans une interview au quotidien sportif russe Sports Express pointé du doigt le fort taux de criminalité et les problèmes d'alcoolisme de la jeunesse à Londres, violant les règlements Fifa interdisant aux candidats tout commentaire sur leurs rivaux.
"Ce n'est un secret pour personne que Londres a le taux de criminalité le plus élevé de toutes les villes européennes et le taux d'alcoolisme le plus élevé chez les jeunes", avait notamment affirmé Sorokin au quotidien.
Il s'était ensuite excusé tout en précisant que ses remarques étaient vraies, conduisant les responsables de la candidature anglaise à porter plainte auprès de la Fifa, qui doit annoncer le 2 décembre en son siège de Zurich les noms des pays qui accueilleront les Mondiaux 2018 et 2022.
Sont en concurrence pour le Mondial-2018 la Russie, l'Angleterre et la candidature commune Espagne-Portugal et pour le Mondial-2022 les Etats-Unis, l'Australie, la Corée du Sud, le Qatar et le Japon.