Pour le compte de la cinquième journée GNFEI, en match avancé, les Tadlaouis, lanterne rouge, ont reçu au complexe OCP, faute de terrain, les Phosphatiers, devant des gradins presque vides. Quelque 200 mordus de la balle ronde ont fait le déplacement pour assister au derby local. Un match moyen qui n’a jamais atteint les sommets, surtout lors de la première période. Ainsi, la rencontre s’est soldée par la victoire de l’Olympique par 2 à 0.
L’OCK, équipe mal lotie, 10ème au classement, avec 5 points, pousse un soupir de soulagement au détriment du cancre de l’exercice, la JSKT, dernier avec zéro point dans l’escarcelle. Les Phosphatiers évoluant sur leurs bases, devant leur public, ont profité de la situation complexe des Tadlaouis, et ont su exploiter la faiblesse de leur défense pour glaner les trois points de la partie.
Lors de la précédente journée, les hommes de Souhail avaient perdu, à Marrakech, devant le KACM par deux buts à un, tandis que les Khouribguis ont fait match nul, at home, devant le HUSA.
Parmi les absences remarquées, on note celles, entre autres, d’Amzil et Askari. Ce dernier a été longtemps écarté des stades pour cause de blessure et l’on espère le revoir bientôt au sein de son équipe à laquelle, il peut encore rendre de bons et loyaux services.
S’il est un joueur qui est toujours égal à lui-même à l’OCK, c’est Bakre El Helali qui a encore fait un bon match. Malheureusement, ce n’était pas le cas d’Ait Bihi relevé à la 83’ par Franck. changement très justifié d’ailleurs et qui aurait même pu intervenir plus tôt.
Après un round d’observation, les deux équipes sont passées aux choses sérieuses. Et c’est donc la JSKT qui commence à harceler les lignes défensives des Khouribguis. En effet, à la 18’, sur un corner bien botté par Jouhari, Benhomes en bonne position rate lamentablement sa prise de la tête. Après trente minutes de jeu, les Phosphatiers n’ont jamais pu inquiéter le gardien Bouaamira. A la 33’, l’OCK bénéficie d’une frappe de balle arrêtée à 25 mètres, à la transformation Mouhcine Abdelmoumen dont le tir sec rebondit sur le sol et trompe le Keeper Bouaamira. Ce but contre le courant du jeu chamboule les cartes du coach Souhail. Les Tadlaouis deviennent perdus sur l’aire de jeu, se retranchent en défense de peur d’encaisser d’autres buts et procèdent par des contre attaques timides sans aucun danger pour Mohamadina.
A la reprise, les Phosphatiers prennent les rênes de la rencontre en accélérant le rythme du match. Le forcing effréné des amis d’El Helali va porter ses fruits à la 52’, par ce même joueur El Helali qui subtilise en pleine surface de réparation, une balle à un défenseur, dribble un autre et d’une frappe sèche, ne laisse aucune chance au malheureux portier tadlaoui qui suit des yeux le cuir dans les filets. Deux minutes après, encore lui, El Helali, bien servi par Sarbout, tire un boulet de canon, mais cette fois-ci, Bouaamira intervient et écarte le danger avec brio. Le Onze khouribgui conduit par l’excellent El Helali campe devant la cage de Bouaamira. Toutefois, manquant de lucidité au moment de conclure, ses attaquants sont incapables de concrétiser les nettes occasions qu’ils se sont créées. A la 84’, El Baraka, bien servi par Mahboub, envoie la balle dans le décor, au lieu de la loger dans les filets.
Si l’OCK a remporté la victoire, il ne le doit pas à sa maîtrise tactique et technique, mais à d’autres facteurs inhérents à son adversaire du jour. Quant à la JSKT qui a laissé passer l’occasion de gagner son premier match de la saison, elle mérite le soutien et l’encouragement de tout le monde.
Chouaib Sahnoun.
Ils ont dit
M’Hamed Sahil, coach, de la JSKT: « Le plus grand problème dont nous souffrons en plus du terrain est le manque d’expérience des joueurs. La manière dont on a encaissé le deuxième but prouve ce que j’avance. Est-il raisonnable de jouer la balle de cette façon, en pleine surface de réparation ? On ambitionnait de remporter notre première victoire afin de redresser la situation, surtout, lorsqu’on a su que l’OCK, vit certains problèmes, mais, on n’a pas pu profiter de l’occasion. On a loupé quatre occasions nettes pour scorer à cause du manque d’expérience des joueurs et leur immaturité tactique, qui n’arrivent pas à se débarrasser de l’idée de recevoir l’adversaire sur ses bases. Je pense que nous vivons une saison difficile, beaucoup de travail nous attend afin de sortir de cette situation critique et de réaliser les espoirs et les aspirations du public tadlaoui.»
Youssef Lamrini, coach de l’OCK: « Je peux dire d’emblée que le facteur psychologique était déterminant dans ce derby local entre deux équipes appartenant à la même région et qui reçoivent sur le même terrain. C’est pourquoi lors de la préparation de ce match, j’ai mis l’accent sur le facteur psychologique en mettant en garde mes joueurs du fait de sous-estimer l’adversaire. Mes éléments ont pris au sérieux ces instructions, et se sont imposés se libérant ainsi de la pression surtout après le premier but. J’avoue que je ne suis pas encore arrivé à avoir une formation type à cause des blessures qui sont au nombre de six, mais les prochains jours dévoileront une équipe homogène aux lignes harmonieuses. »