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Déjà, Samir a réussi à venir à bout d’une course symbolisant peut-être la discipline sportive la plus exigeante à l’instar du cyclisme sur route, et avec la manière en prime. A quarante ans passés, il aura posé son ski et canalisé son énergie sur la poudreuse artificielle du parcours. Aussi, fut-il le plus régulier possible en évitant au maximum de changer de rythme, grappillant ainsi deux places à l’arrivée. Certes son ami, qu’il voulait battre à tout prix, le Bermudien Tucker Murphy, lui a mis plus de 4 minutes dans les skis, mais il a de quoi se consoler. Outre son envie de ne pas finir dernier, en réalité, son principal objectif, était de représenter le Maroc aux JO d’hiver pour la seconde fois de sa carrière, après ceux de Vancouver, en 2010, à l’issue desquels il terminera 44ème en slalom et 74ème en géant, en ski alpin. Une volonté déjà affichée à l’aube des J.O de Sotchi pour lesquels il ne compostera pas son ticket. C’est à ce moment-là qu’il quitta l’alpin pour le ski nordique, synonyme de son challenge sportif ultime au coût moindre que le précédent.
Pour mesurer la joie qu’il a dû éprouver hier, il suffit de s’attarder sur le chemin qu’il a parcouru pour valider son ticket. Des courses de troisième zone en Grèce, en Lettonie, en Islande ou en Bosnie-Herzégovine, avant de décrocher le sésame, l’automne dernier, en épilogue d’une course de la dernière chance en Nouvelle-Zélande. Cependant, c’est surtout son entraînement qui fait froid dans le dos. Fin novembre dernier, il s’est astreint, muni d’une paire de skis-roues, à traverser le Maroc du Nord au Sud en cinq semaines. Au prix d’une souffrance inimaginable, ces quelque 1700 km ont forgé son mental et sa patience sur les efforts longs. Aujourd’hui, en climax d’une carrière sportive modeste mais riche en rebondissements, Samir Azzimani fait partie à tout jamais des rares athlètes marocains ayant participé aux J.O d’hiver. Une véritable médaille en soi.