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Le temps d'une rencontre organisée à Paris à l'occasion des Mercredis de l'ambassade du Royaume, des rencontres périodiques tenues par la représentation diplomatique marocaine où la parole est donnée à des personnalités de différents horizons, Izza Génini a livré un témoignage émouvant sur son parcours exceptionnel dans le monde cinématographique. Elle a évoqué ainsi ses débuts avec le film "Transes" sur le groupe Nass El Ghiwane, réalisé par Ahmed El Maanouni avec des fonds qu'elle a dû emprunter "à droite et à gauche". Un récit qu'elle a agrémenté de plein d'autres anecdotes qui ont marqué sa vie et sa carrière. Après le mot de bienvenue de l'ambassadeur Chakib Benmoussa, elle s'est prêtée, devant une assistance attentive, au jeu question/réponse de Véronique Rieffel, qui a animé la rencontre, mais aussi aux questions du public. C'est ainsi qu'elle a confié que le secret de sa longue et généreuse carrière artistique, où le Maroc a occupé et continue d'occuper "tous coins et recoins", réside dans une "immense curiosité" et une "terrible sensibilité quelque fois excessive" à tout ce qui l'entoure, ainsi que dans un amour sans failles pour cette culture à la richesse inégalée.
Sa relation avec la production et la distribution de films intervient sur un "coup de cœur" après son retour au Maroc après 15 ans d'absence, confie la réalisatrice franco-marocaine de confession juive. Depuis, cette aventure s'est poursuivie et lui a valu une reconnaissance internationale avec plusieurs distinctions et de prix.
Sa générosité elle aussi n'a pas de limites lorsqu'elle affirme que ses productions "ne lui appartiennent qu'en partie car elle sont le patrimoine de tous les Marocains".Un parcours exceptionnel qu'elle a su construire et entretenir avec persistance et "entêtement" non sans difficultés et qu'elle attribue une fois de plus à son amour pour le Maroc et sa culture. Elle se considère ainsi "chanceuse" de pouvoir vivre dans un pays où prédomine une coexistence "ouverte, simple et sans complexes" et "où on vit tous ensemble tout en restant absolument soi même". "Je suis très heureuse d'appartenir à cette culture qui donne un accès absolument ouvert à cette possibilité d'aller librement sur les traces de nos racines", dira-t-elle tout en se faisant l'honneur de souligner les efforts fournis par le Royaume pour préserver cette diversité culturelle et religieuse.
D'ailleurs, c'est cette appartenance au Maroc qui occupe une bonne partie de sa production cinématographique, notamment dans le film "Ouled Moumen".Après Transes produit en 1981, Izza Génini décida de se lancer dans la réalisation d’une collection de films documentaires consacrés à la richesse musicale et culturelle du patrimoine marocain, comme la série musicale « Maroc Corps et Âme » ainsi que des documentaires sur divers sujets dont « Pour le plaisir des yeux », « Nûba d’or et de Lumière », « La Route du Cédrat, le fruit de la Splendeur ». Elle est aussi l'auteur de deux ouvrages « Maroc » et « Maroc, Royaume des 1001 Fêtes » ainsi que de nombreuses publications.