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Dans un communiqué, l'armée israélienne précise que cette frappe aérienne visait à supprimer une menace majeure contre la sécurité de l'Etat hébreu et à envoyer un "message" aux ennemis d'Israël.
Cette reconnaissance officielle et inédite, accompagnée d'enregistrements vidéo tourné depuis le cockpit d'un avion impliqué dans ce raid, fait suite à la déclassification des documents liés au raid aérien de septembre 2007, soumis pendant plus de dix ans à une stricte censure militaire.
Israël avait rapidement reconnu sa responsabilité dans le raid mystérieux mené le 6 septembre 2007 en territoire syrien, à Al Koubar, dans la région de Deïr az Zour, mais une censure militaire totale avait continué de s'appliquer aux objectifs de la frappe aérienne.
Le président syrien Bachar al Assad avait pour sa part affirmé en octobre 2007 que le raid israélien avait visé "un bâtiment militaire désaffecté".
Mais différentes sources avaient établi par la suite que l'objectif était un réacteur nucléaire présumé construit en coopération avec la Corée du Nord. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait jugé "très probable" que le site d'Al Koubar renfermait "un réacteur nucléaire qui aurait dû être déclaré".
La Syrie, signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), n'a jamais reconnu que le raid israélien visait des installations nucléaires et a toujours démenti avoir coopéré avec les Nord-Coréens en matière de développement atomique.
Le communiqué militaire israélien diffusé mercredi précise que le réacteur était à un stade avancé de sa construction.
"Le message de cette attaque contre le réacteur nucléaire en 2007 est que l'Etat d'Israël n'acceptera pas la création de capacités qui menacent l'existence d'Israël. C'était notre message en 2007, et cela restera notre message dans un proche comme dans un lointain avenir", déclare le général Gadi Eizencott, chef d'état-major des forces israéliennes qui dirigeait à l'époque le Commandement Nord, cité dans le communiqué militaire.
La divulgation de ce secret militaire intervient alors que le gouvernement de Benjamin Netanyahu n'a de cesse d'inciter les Etats-Unis et la communauté internationale à prendre des mesures plus sévères contre l'Iran.
"La motivation de nos ennemis a augmenté ces dernières années, mais la puissance des forces de défense israéliennes aussi", a commenté le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman. "Tout le monde au Moyen-Orient ferait bien d'intérioriser cette équation", a-t-il ajouté.
En juillet 2015, la république islamique, qui dément vouloir se doter de la bombe atomique, a signé à Vienne avec les puissances du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu + l'Allemagne) un accord encadrant son programme nucléaire.
Netanyahu a constamment prévenu qu'Israël ne laisserait pas l'Iran mettre au point des armes nucléaires, "maintenant, dans dix ans, jamais".
En 1981 déjà, l'aviation israélienne a détruit en Irak un réacteur nucléaire construit par la France à Osirak, près de Bagdad.