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Ismaël Saidi : il n’y a aucune différence artistique entre les téléfilms et les films réalisés pour le cinémaLundi 21 Juillet 2014
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Ce réalisateur doué, diplômé en relations publiques, à l’Université de Bruxelles, et en sciences sociales à ’Université catholique de Louvain, s’insurge contre certaines pratiques malsaines dans le secteur cinématographique. Et il fulmine tout particulièrement contre ces sitcoms débiles, improvisées de toutes pièces, pour le mois de Ramadan, par des gens sans scrupules, « Il y a un réel manque d’audace et de respect immense envers les téléspectateurs de la part des producteurs et des réalisateurs », dit-il. Entretien. Libé : Vous êtes diplômé en relations publiques et licencié en sciences sociales. Mais vous avez aussitôt abandonné votre future carrière pour vous consacrer à votre passion première : le cinéma. Comment expliquez-vous ce choix ? Ismaël Saidi: En fait, je n’ai pas laissé tomber mes diplômes. Ceux-ci étaient nécessaires pour me permettre de devenir cinéaste. On ne fait du cinéma que quand on a des choses à dire. Lesquelles viennent de l’expérience, de la vie mais aussi des études que l’on a faites. Donc, pour moi, c’était une suite logique. Vous refusez souvent la distinction entre téléfilms et films réalisés pour le cinéma. Pourtant, il existe une différence importante entre ces deux genres. Il n’y a aucune différence sauf celle qui est dans la tête des réalisateurs. La preuve, c’est qu’aujourd’hui le cinéma se consomme sur le web. Quand j’étais petit, le cinéma se consommait à la TV. Le support n’a aucune importance pour moi, le contenu est plus important. Et le rapport au public est bien plus fort à la télévision où les gens ne paient pas pour voir un film et peuvent donc zapper quand ils le veulent. Il faut donc capter leur attention au maximum. J’insiste donc, il n’y a aucune différence artistique. Maintenant, il est vrai que des producteurs/réalisateurs, pour des raisons financières manifestes, mettent moins de moyen sur un téléfilm prétextant moins de dépenses. Mais ça, c’est un autre débat…. Vous êtes un Maroco-Belge, et le métissage des cultures occupe effectivement une place importante dans la plupart de vos films. Parce que je suis né là où je n’aurais pas dû et ma culture s’est donc mélangée à une autre et a fait de moi un Marocain 1.1 ou un Belge 1.1, une version améliorée de ce que j’aurais dû être si j’étais né au Maroc. C’est donc très important que mon code génétique transparaisse dans mes films. Quel regard portez-vous sur ce qui se fait actuellement à la télévision, en matière de sitcoms et de séries télé? Un manque d’audace et de respect envers les téléspectateurs de la part des producteurs et des réalisateurs. Je ne mettrai que deux exceptions :Yassine Fenane et Noureddine El Khmari. Lorsqu’ils font de la télé, ils travaillent de la même manière qu’au cinéma. Et comment voyez-vous l’avenir du cinéma marocain ? Je crois qu’il évolue à la même vitesse que la société marocaine, très vite. J’ai juste peur que beaucoup de gens veuillent devenir réalisateurs pour les mauvaises raisons, comme une espèce d’ascenseur social alors qu’ils n’ont rien à raconter et du coup, cela crée une pléthore de mauvais films. Mais heureusement, il y a encore beaucoup de films réussis et qui font rêver… Des projets d’avenir ? Oui, là je suis à Avignon au Festival Off pour présenter chaque soir ma pièce « Ceci n’est plus un couple », je tourne en mars mon troisième long-métrage « La Reine des sables » à Tanger et je crée deux autres spectacles qui commenceront leur tournée en décembre. Enfin, je prépare aussi un téléfilm, une comédie sur le retour des immigrés au Maroc.
Propos recueillis par Mehdi Ouassat
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