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Le syndicat des patrons de transport semble ainsi satisfait de l’issue de la réunion tenue le 18 septembre courant entre le ministère des Affaires générales et de la Gouvernance et en présence des représentants du ministère de l’Equipement et du Transport et du ministère des Finances, avec une délégation de professionnels représentant les Fédérations et des associations professionnelles du secteur du transport routier de marchandises pour compte d’autrui, de la logistique et du transport routier collectif de voyageurs.
Selon un communiqué publié en l’occasion, le gouvernement et les professionnels se sont mis d’accord pour intégrer au niveau de la préparation du projet de la loi de Finances 2014, certaines propositions et mesures au profit de ce secteur et du transport routier collectif de personnes. Notamment l’instauration du gasoil professionnel et la révision du taux de la TVA sur le gasoil de 10% à 20% en maintenant le principe de la récupération par ces deux modes de transport routier, de la totalité du nouveau taux de la TVA sur les carburants.
Il sera également question d’instituer un indice permettant la répercussion automatique et obligatoire des changements qui interviendront au niveau des prix intérieurs du gasoil sur le coût du transport.
Le communiqué de la FT-CGEM a indiqué, par ailleurs, que les deux parties ont décidé la réduction du taux de la TVA appliqué sur le chiffre d’affaires du secteur du transport routier collectif de voyageurs de 14% à 7% ainsi que l’insertion de certaines dispositions pour la mise à niveau du secteur du transport routier de voyageurs dans le cadre du projet de la loi de Finances 2014, à travers notamment l’instauration de primes de mise à niveau des entreprises, de renouvellement du parc autocars, d’acquisition des autorisations de transport en location et de la casse des véhicules âgés, sans obligation de renouvellement.
Une position qui ne semble pas avoir fait le bonheur des professionnels du secteur du transport participant au débrayage d’aujourd’hui. Pour eux, l’attitude de la FT-CGEM est compréhensible puisqu’elle représente le patronat. «La grève d’aujourd’hui est observée en grande partie par les professionnels du secteur informel et ceux qui travaillent pour leur compte comme c’est le cas pour les 150.000 camions transportant des marchandises», nous a déclaré Moustafa Chaaoun, secrétaire général du Syndicat marocain des professionnels du transport (SMPT) qui n’a pas laissé passer l’occasion pour fustiger la politique des deux poids deux mesures menée par le gouvernement. «On n’arrive pas à comprendre comment l’Exécutif peut réagir ainsi en recevant uniquement le patronat et en excluant les autres professionnels», nous a-t-il précisé. Une marginalisation qui n’a pas de sens, selon lui, d’autant plus qu’elle concerne près de 80% des professionnels du secteur.