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Idole de la chanson soviétique, Iossif Kobzon, considéré comme le "Frank Sinatra russe" et décédé jeudi à l'âge de 80 ans, à Moscou, était aussi un député haut en couleur, placé sur la liste noire par l'UE et les Etats-Unis.
Iossif Kobzon avait enregistré plus de 1.500 titres. Il détenait aussi le record mondial de 12 concerts en une seule journée et était resté une fois sur scène plus de 13 heures d'affilée.
Le baryton, aux cheveux restés d'un noir ébène malgré l'âge, était aussi connu des Russes pour animer le traditionnel spectacle de fin d'année à la télévision russe.
Né en 1937 dans une famille juive à Donetsk, en Ukraine, Iossif Kobzon a commencé sa carrière à 10 ans en remportant un concours de chant sous les yeux attentifs de Staline.
Mais ce n'est qu'à la fin de son service militaire qu'il songe à devenir chanteur: très vite, il remporte ses premiers succès et est comparé par la critique et le public au chanteur américain Frank Sinatra.
Devenu "artiste du peuple soviétique", le chanteur sillonne les républiques soviétiques, où il jouit d'une popularité sans égale que la chute de l'URSS, en 1991, émousse à peine.
En 1997, le crooner se lance en politique. Avec 92,5% de voix, il obtient à la Douma (chambre basse du Parlement) un siège de député indépendant. Il rejoint ensuite le parti du Kremlin Russie Unie, qu'il conservera jusqu'à sa mort.
Parmi ses faits d'armes, Iossif Kobzon affirme, sur son site personnel, avoir joué un rôle de négociateur lors de la prise en otage de plus de 800 personnes au théâtre de la Doubrovka, à Moscou, par un commando tchétchène en 2002. Le député réussira à libérer 5 personnes tandis que 130 mourront asphyxiées par le gaz utilisé par les forces de l’ordre russes.
Au fil de sa carrière de député, la vedette devient un soutien inconditionnel du président Vladimir Poutine, qu'il propose en 2013 pour le Prix Nobel de la paix dans une lettre envoyée au comité Nobel.
Mais la voix d'Iossif Kobzon ne porte pas aussi loin. Malgré sa célébrité locale, le chanteur est interdit d'entrée dans plusieurs pays occidentaux, notamment depuis 1995 aux Etats-Unis.
Iossif Kobzon est soupçonné, selon ses propres termes, de trafic de drogue et d'armes, de posséder "des casinos et des bordels", et "de contrôler la moitié de Moscou".
Le "Sinatra russe" était également sous le coup de sanctions européennes (interdiction d'entrée dans l'UE et gel des avoirs) pour le soutien qu'il affichait résolument aux séparatistes prorusses qui combattent depuis 2014 les forces de Kiev dans l'est de l'Ukraine.
Nommé "consul honoraire" de la "République populaire de Donetsk" autoproclamée, où une statue à son effigie a été érigée, Iossif Kobzon s'est illustré en chantant fin 2014 avec son dirigeant, Alexandre Zakhartchenko.
Les autorités ukrainiennes ont vu rouge: la légende soviétique est désormais interdite des ondes et d'écran dans son pays natal, avec d'autres artistes russes, qualifiés de "propagandistes" par Kiev.
Depuis plusieurs années, Iossif Kobzon était malade d'un cancer de la prostate. Lui qui recommandait à la Russie de rompre tout lien avec l'Europe et l'Occident, a dû se résoudre à se faire soigner en Italie, bénéficiant d'un visa exceptionnel pour raisons médicales.
S'il a disparu du firmament de la chanson russe, Iossif Kobzon continue néanmoins de briller dans le ciel: depuis 1979, son nom a été donné à une étoile, par un scientifique de Crimée, péninsule déchirée comme lui entre l'Ukraine et la Russie.
Iossif Kobzon avait enregistré plus de 1.500 titres. Il détenait aussi le record mondial de 12 concerts en une seule journée et était resté une fois sur scène plus de 13 heures d'affilée.
Le baryton, aux cheveux restés d'un noir ébène malgré l'âge, était aussi connu des Russes pour animer le traditionnel spectacle de fin d'année à la télévision russe.
Né en 1937 dans une famille juive à Donetsk, en Ukraine, Iossif Kobzon a commencé sa carrière à 10 ans en remportant un concours de chant sous les yeux attentifs de Staline.
Mais ce n'est qu'à la fin de son service militaire qu'il songe à devenir chanteur: très vite, il remporte ses premiers succès et est comparé par la critique et le public au chanteur américain Frank Sinatra.
Devenu "artiste du peuple soviétique", le chanteur sillonne les républiques soviétiques, où il jouit d'une popularité sans égale que la chute de l'URSS, en 1991, émousse à peine.
En 1997, le crooner se lance en politique. Avec 92,5% de voix, il obtient à la Douma (chambre basse du Parlement) un siège de député indépendant. Il rejoint ensuite le parti du Kremlin Russie Unie, qu'il conservera jusqu'à sa mort.
Parmi ses faits d'armes, Iossif Kobzon affirme, sur son site personnel, avoir joué un rôle de négociateur lors de la prise en otage de plus de 800 personnes au théâtre de la Doubrovka, à Moscou, par un commando tchétchène en 2002. Le député réussira à libérer 5 personnes tandis que 130 mourront asphyxiées par le gaz utilisé par les forces de l’ordre russes.
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Le "Sinatra russe" était également sous le coup de sanctions européennes (interdiction d'entrée dans l'UE et gel des avoirs) pour le soutien qu'il affichait résolument aux séparatistes prorusses qui combattent depuis 2014 les forces de Kiev dans l'est de l'Ukraine.
Nommé "consul honoraire" de la "République populaire de Donetsk" autoproclamée, où une statue à son effigie a été érigée, Iossif Kobzon s'est illustré en chantant fin 2014 avec son dirigeant, Alexandre Zakhartchenko.
Les autorités ukrainiennes ont vu rouge: la légende soviétique est désormais interdite des ondes et d'écran dans son pays natal, avec d'autres artistes russes, qualifiés de "propagandistes" par Kiev.
Depuis plusieurs années, Iossif Kobzon était malade d'un cancer de la prostate. Lui qui recommandait à la Russie de rompre tout lien avec l'Europe et l'Occident, a dû se résoudre à se faire soigner en Italie, bénéficiant d'un visa exceptionnel pour raisons médicales.
S'il a disparu du firmament de la chanson russe, Iossif Kobzon continue néanmoins de briller dans le ciel: depuis 1979, son nom a été donné à une étoile, par un scientifique de Crimée, péninsule déchirée comme lui entre l'Ukraine et la Russie.