A 21h10 locales (20h10 GMT), les deux joueurs ont d'un commun accord décidé d'arrêter les frais et de se donner rendez-vous une troisième fois jeudi pour terminer un match de légende, déjà arrêté par l'obscurité lundi après quatre sets (4-6, 6-3, 7-6, 6-7) et continué mardi pendant sept, heures.
Au total, la rencontre frisait les dix heures de jeu, à des années lumières du précédent record du match le plus long qui appartenait à Arnaud Clément et Fabrice Santoro avec un marathon de 06h33 à Roland-Garros en 2004.
Isner est le seul à s'être procuré des balles de match, une à 9-8, deux autres à 33-32 et une à 59-58, écartée d'un ace par Mahut qui semblait être le plus frais des deux à la fin, provisoire, du match.
C'est étonnant qu'une telle odyssée ait eu pour cadre le gazon de Wimbledon où les échanges sont souvent réduits à leur strict minimum, surtout lorsqu'il s'agit de deux grands serveurs comme Mahut et Isner.
Mais ils ont justement tellement bien servi, ne laissant aucune ouverture à leur adversaire sur leur engagement.
"C'est inimaginable, on ne sait pas si on doit rire ou pleurer", a réagi le N.2 mondial Roger Federer, cloué comme tous ses collègues devant un poste de télévision pour suivre cette partie surréaliste. Gaël Monfils a lui parlé d'un "truc de martien". On n'était pourtant alors qu'à 24-24, au milieu du cinquième set. "Que dire? C'est très surprenant", a également réagi le N.3 mondial Novak Djokovic alors que le score était de 35-35. "Tout le monde regarde ça dans les vestiaires, partout. Je suis impressionné par le fait que les deux tiennent leur service aussi facilement toute la journée. C'est incroyable. Peut-être qu'ils devraient se mettre d'accord pour jouer un tie-break à 50-50 (rires). Peu importe le vainqueur aujourd'hui, ils auront gagné tous les deux." Le vainqueur retrouvera au deuxième tour le Néerlandais Thiemo De Bakker qui a battu le Colombien Santiago Gilardo... 16-14 au cinquième set mercredi, une broutille comparé au monument du court N.18...