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S’exprimant lors d’un atelier de réflexion sur le thème "Droits socioéconomiques des travailleur. ses migrant.es et réfugié.es : vers une stratégie inclusive d’insertion professionnelle", M. Reybet-Degat a souligné que le Maroc avait mis en place une politique nationale courageuse, avant-gardiste et inclusive sur l'immigration et l'asile.
Il a, dans ce cadre, noté que, comparativement avec d’autres pays dans le monde, la population réfugiée au Maroc a un niveau d’éducation très élevé, faisant observer que 32% des réfugiés avaient un emploi avant de trouver refuge et demander l’asile au Royaume.
Citant le dernier rapport de la Banque Mondiale, le représentant du HCR-Maroc a indiqué que dans 80% des cas, la présence d'une population étrangère a un impact positif sur les pays et communautés hôtes, y compris sur les salaires des populations hôtes.
M. Reybet-Degat a, par ailleurs, mis en avant l’importance de l'effectivité des droits dans le respect des conventions et du droit international tel qu’il est inscrit dans la constitution du Maroc.
Pour sa part, la cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM-Maroc), Laura Palatini, a fait observer que la garantie des droits socioéconomiques des travailleurs migrants est une condition indispensable pour assurer et maximiser leurs contributions au développement socioéconomique du Maroc, notant qu’il s’agit d’un investissement qui profite à la fois aux personnes migrantes et aux sociétés d’accueil.
Mme Palatini a, en ce sens, appelé à mettre en place des politiques inclusives et des programmes adaptés pour encourager et soutenir la participation active des migrants et réfugiés à l’économie, expliquant que cette démarche passe par la facilitation de leur accès au marché de l'emploi, la reconnaissance de leurs compétences, la promotion de l'entrepreneuriat et leur intégration sociale à l’échelle nationale.
Elle a également mis l’accent sur la nécessité d’un changement de mentalité et de perception pour promouvoir une vision inclusive, où chaque individu, quelles que soient ses origines, soit reconnu et respecté pour ses compétences et sa contribution.
De son côté, la gestionnaire du programme THAMIM à l’Organisation internationale du Travail (OIT), point focal OIT Maroc, Aurelia Segatti, a tenu à féliciter le Royaume du Maroc pour l'ensemble des progrès qui ont été accomplis sur une dizaine d’années dans le domaine de l'intégration socio-économique effective des travailleurs migrants et réfugiés.
Elle a, de même, mis l’accent sur le besoin urgent d’une amélioration pérenne des chiffres et statistiques, une meilleure transmission de données, un renforcement de la protection des travailleurs étrangers et une plus grande cohérence entre les politiques migratoires et les politiques sectorielles.
Dans le même ordre d’idées, Mme Segatti a plaidé pour l'amélioration du processus d'anticipation et d'adéquation des besoins en compétences pour assurer la meilleure articulation possible entre les mécanismes de gestion des migrations et du pilotage du marché de l'emploi.
Organisé par le CNDH en partenariat avec le HCR-Maroc, l’OIM Maroc et l’OIT, cet atelier se veut une occasion de promouvoir la réflexion en vue de l’élaboration d’une stratégie inclusive, cohérente et intersectorielle pour l’intégration économique des étrangers, selon une approche fondée sur les droits.
Cet atelier a comme objectifs spécifiques l’actualisation des connaissances en matière d’emploi et d’auto-emploi des personnes migrantes et réfugiées, la construction intersectorielle et la cohérence des politiques publiques afférentes, l’identification des leviers d’action pour favoriser l’accès au marché du travail et améliorer l’auto-emploi et l’employabilité des personnes migrantes et réfugiées, ainsi que l’identification des recommandations /points d’actions concrets relatifs à l’accès des migrant.es et réfugié.es au marché du travail à l’échelle nationale et locale et à la mise en synergie des acteurs compétents.