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Trois modèles dans un premier temps y sont appelés à être assemblés, la Logan, la Sandero et le 4X4 Duster auxquels il faudra ajouter un nouveau monospace familial de cinq ou sept places répondant au nom de Lodgy (10.000 euros). Par ailleurs, il est aussi prévu le montage dans un futur proche, d’un utilitaire léger (genre Kangoo) en deux versions (particulier et industriel). Ils seront destinés à la vente en tant que Dacia dans le pourtour méditerranéen et sous la marque de la maison mère Renault au-delà de cette région.
L’usine de Renault à Tanger qui a permis la création de quelque 6000 emplois directs (création de quelque 20.000 autres indirects avec les usines complémentaires à cette industrie, câblage et pièces y afférents) pourra à terme et à plein rendement produire jusqu’à 340.000 véhicules par an. Elle assemblera dans un premier temps et pour débuter quelque 150.000 automobiles/an. C’est un investissement de plus d’1 milliard d'euros pour la plate-forme de Tanger ce qui est un moindre risque pour un groupe qui a vu sa croissance bénéficier énormément de sa stratégie low cost. Ces ventes sont passées en six ans de zéro à 30% (813 000 véhicules de sa filiale «bas coût» sur les 2,72 millions de ventes réalisées par le groupe au logo en forme de losange. Renault table sur les 33% pour l’année en cours avec pour principaux clients le Brésil, la Russie, l’Argentine, l’Iran et la France. D’un autre côté, dans la perspective de l’exportation du produit fini, une vingtaine de wagons tout juste livrés (à capacité de 240 véhicules chacun) assureront le transport entre Melloussa et le terminal d’exportation dans un quai approprié de Tanger Med. Les véhicules seront acheminés ensuite vers l’Europe par voie maritime dans des bateaux capables de transporter chacun quelque 500 automobiles.Renault qui cherche à se démarquer des «dragons » comme la Turquie qui produit déjà plusieurs de ses marques dont «Symbol » est le modèle le plus vendu sur le continent africain, a multiplié ses investissements à l’étranger. Quand le groupe ne projette pas la construction d’usines comme celle prévue à Jilel en Algérie (côte Est à 260 km de la capitale) et dont la transaction finale n’attend que l’approbation des deux parties, il rénove, concurrence avec l’autre rival PSA oblige, ses anciennes structures. En Afrique du Sud où l’usine Nissan assemble déjà la Sandero, il est fort question d’ajouter à cette gamme, les modèles qui ont fait le succès de sa stratégie à bas coûts.
Pour en revenir au projet Renault d’Algérie, seul ombre au tableau sous le soleil de Tanger, il est, comme un air de déjà-vu et depuis l’épisode belge de la fermeture de l’usine Renault Vivoorde en 1997 (perte de 3000 et quelques emplois) on est en droit de craindre fort pour les emplois créés et à venir, d’autant plus que si la législation européenne s’est durcie depuis ce n’est pas le cas en Afrique du Nord où elle est beaucoup plus souple et moins sévère avec tous les avantages qu’elle offre à l’investisseur étranger.