-
Le bateau-musée Art Explora, l’Odyssée culturelle qui brise les frontières
-
Rabat à l’heure des 2èmes Assises des industries culturelles et créatives
-
Troisième Festival national des arts patrimoniaux à El Kelaâ des Sraghna
-
L’initiative "Years of Culture" dévoile le programme d’automne de l’année culturelle "Qatar-Maroc 2024"
"C'est la fin d'une bizarrerie. La France a le premier cinéma d'Europe mais c'était aussi le seul pays européen où il n'y avait pas d'infrastructures pour accueillir la production de films", fait valoir à l'AFP Christophe Lambert, directeur général d'EuropaCorp, la société de Luc Besson.
Il aura fallu 12 ans au réalisateur à succès (Le cinquième élément, Le grand bleu, Nikita) et producteur (Taxi...) pour que son rêve devienne réalité et qu'il soit désormais possible en France de créer un film de A à Z.
En 1997, le cinéaste avait dû "s'expatrier un an et demi" pour tourner Le cinquième élément. "Ça l'avait rendu malade", se rappelle M. Lambert.
Le site, celui d'une ancienne centrale thermique, dans le style Art Déco, est situé dans un quartier populaire.
"La plus belle usine à rêves du monde", comme l'a qualifiée un jour le producteur Alain Terzian, abrite 23.000 m2 de bureaux, dont 19.000 dédiés à Europacorp, 11.000 m2 d'activités de production cinématographique, 10.000 m2 répartis en neuf plateaux de tournage et enfin 8.000 m2 qui abritent l'Ecole nationale supérieure du cinéma Louis Lumière.
Elle accueillera également une autre école du cinéma destinée à accueillir, gratuitement pendant deux ans, une soixantaine d'élèves, sans conditions de ressources ni de diplômes. L'école, qui propose deux formations (auteur-scénariste et réalisateur), ouvrira officiellement ses portes le 1er octobre.
"Ici, enseignement du cinéma et activité professionnelle sont mêlées. C'est une première en France. Les élèves peuvent croiser les stars d'Hollywood à la cafétéria, comme par exemple Robert de Niro", se réjouit M. Lambert.
La star américaine est l'une des vedettes du nouveau long-métrage que Luc Besson tourne depuis le mois dernier, "Malavita", avec Michelle Pfeiffer et Tommy Lee Jones. Autres films en tournage: "Vingt ans d'écart", une comédie avec Virginie Efira qui sortira en mars 2013, et la suite des Schtroumpfs, de l'Américain Raja Gosnell.
"De gros producteurs américains viennent visiter nos studios et demandent des devis à Euro Média. C'est très encourageant", se félicite Christophe Lambert, selon qui, "d'ici un an, tous les studios seront remplis à 100%".
Le financement de la Cité du cinéma avait été bouclé en 2008: 180 millions d'euros tout compris, dont 150 millions pour l'achat du foncier, détenu à 100% par la société Nef-Lumière (Caisse des dépôts, groupe Vinci) et 30 millions pour la construction des plateaux de tournage, financés à 50% par EuropaCorp, à 25% par le producteur et homme d'affaires tunisien Tarak Ben Ammar, 25% par Euro Média group.
L'inauguration vendredi devait inclure en soirée un dîner privé réunissant Sophie Marceau, Jean Dujardin, Jamel Debbouze, Alain Terzian, Robert de Niro et autre Michelle Pfeiffer.