Des athlètes qui, hélas, préfèrent l’appât du gain « facile », et ce en optant pour des courses sur route, épreuves qui pullulent au point de se tenir tous les jours de la semaine. Des courses qui astreignent les athlètes à bouffer des dizaines de kilomètres sur l’asphalte et à fournir des efforts supplémentaires qui usent au fil du temps. Pourtant, que ce soit l’ancienne direction technique ou l’actuelle, elles avaient toujours clamé que ces courses ne servent pas les athlètes et qu’elles tâcheront de remédier à cette situation. Et ce en réduisant le nombre de courses sur route au Maroc et en convainquant les athlètes de ne pas s’adonner à ce genre d’épreuve.
Sauf que le concret n’a pas suivi. Il suffit de consulter le fil des agences de presse et des sites spécialisés pour se rendre compte qu’il y a un ou une athlète du cru qui a participé à une course sur route quelque part dans le monde.
D’aucuns diraient que les « spécialistes » des courses sur route ne font pas partie de l’effectif de la sélection marocaine. Un constat tout à fait vrai, mais ce qu’il ne faudrait pas omettre, c’est que le nombre de ces athlètes de « route » ne cesse d’aller crescendo. Sous l’influence de managers qui ne pensent qu’à se mettre plein les poches, l’on assiste depuis quelque temps à une vague de départs de jeunes et moins jeunes athlètes, partis s’installer surtout en Espagne et en Italie, s’engageant pratiquement chaque dimanche dans une course sur route. De véritables pros de ces épreuves où ils tiennent à se dépenser, sans se soucier de leur carrière sportive, tant qu’il y a des pactoles en euros ou en dollars à empocher.
Bref, si l’on s’est trop focalisé sur la question de naturalisation des athlètes, une attention particulière doit être prêtée à la participation massive aux courses sur route. Car il y va de la relève et de l’avenir d’une discipline où le Maroc a un palmarès à garnir et un standing à conforter.