Ils ont dit

Mohamed Elyazghi, ministre d’Etat : «Nouvelle  Révolution du Roi et du peuple»

«C’est un discours historique dans le vrai sens du terme. C’est un discours  structurant l’avenir du Maroc à court, moyen et long termes. La réforme annoncée par le Souverain est une réforme constitutionnelle globale en sept piliers démocratiques dont  la volonté d’ériger  la Justice en pouvoir indépendant, la mission du Parlement et de la Chambre des conseillers  ainsi que les nouveaux droits qui seront pris en compte dans la nouvelle Constitution. Le Souverain a insisté  également sur le renforcement du statut du Premier ministre et du gouvernement, la régionalisation élargie qui sera à la tête des réformes. Après 50 ans de militantisme, je ne peux qu’exprimer ma satisfaction et ma fierté d’avoir pu vivre ce moment historique».

Abderrahman El Azzouzi, secrétaire général sortant de la FDT  :  «Réponse favorable
aux multiples appels»

«Le discours Royal vise une révision constitutionnelle globale, y compris la régionalisation, le renforcement des institutions avec en premier le Parlement et la Primature. Ce sont là des revendications formulées depuis longtemps. Le discours Royal permettra au Maroc de passer à une autre étape, mais la réussite de cette initiative est conditionnée par la lutte contre la prévarication sous toutes ses formes (corruption, fraude fiscale…)».

Saïd Khamri, professeur en sciences politiques :  «La feuille de route vers la démocratie»

«C’est un discours historique, du fait qu’il trace les axes généraux d’un projet de réforme qui répond aux revendications du peuple marocain. S’il est donné une suite effective aux principes contenus dans le discours Royal, le Maroc s’acheminera vers la démocratie. Le discours du Souverain s’est articulé autour de deux axes principaux : la régionalisation avancée et la réforme constitutionnelle. Concernant la régionalisation, elle est une suite favorable aux revendications des partis politiques et ce, en dotant la région d’instances élues et de ressources nécessaires, tout en annulant certaines prérogatives en vue d’un développement local.
Pour ce qui est du deuxième axe, nous sommes devant une réforme constitutionnelle globale. Une réforme se basant sur la consolidation des aspects de la pluralité de l’identité marocaine, de l’Etat de droit, des institutions, des libertés, de l’indépendance de la justice, de la séparation des pouvoirs, du rôle des partis dans l’encadrement des citoyens, du principe de la responsabilité et du devoir de rendre des comptes, ainsi que la constitutionnalisation de la bonne gouvernance».