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Le vendredi 11 septembre 1953, Allal Ben Abdellah a, en effet, gravé son nom dans l'histoire de la libération nationale en visant le cortège officiel de Mohamed Ben Arafa.
Placé sur le Trône par le Protectorat le 21 août 1953 alors qu’il avait près de 67 ans, ce dernier a été qualifié de «Sultan des Français» malgré le soutien de certains oulémas de Fès.
Le pays bouillonnait et la résistance nationale se préparait à franchir le pas vers la lutte collective contre la colonisation, mais c’est l’œuvre d’un seul militant qui précipitera les évènements.
Le 11 septembre 1953, Ben Arafa quitte le Palais Royal de Rabat vers la mosquée pour accomplir la prière du vendredi. «Nommé il y a quelques semaines (…), c’est la première fois qu’il accomplira ce rituel hebdomadaire», rapporte un reportage de British Pathé, datant du 1953. Et on connaît la suite.
Sans préparation ni soutien ou moyen, Allal Ben Abdellah utilisera ses propres économies pour acheter une voiture de type Ford décapotable et un couteau de grande taille. Il s’arrêtera avec sa voiture près du Méchouar en attendant l’apparition du cortège. Avec courage et détermination, il foncera sur le cheval de Ben Arafa, mais la sécurité du «Sultan des Français» l’empêchera d'arriver au bout de son acte. Il a été abattu par balle par l’officier Mohamed Belhouari.
Ce sacrifice a marqué l’ébauche d'une résistance armée qui durera près de deux années.
Le 1er octobre 1955, Mohamed Ben Arafa finira par abdiquer et quitter Rabat pour Tanger puis pour Nice et le 16 novembre de la même année, le sultan Mohammed Ben Youssef qui portera le nom de S.M le Roi Mohammed V- et sa famille débarquent à l’aéroport de Rabat.
Le Maroc a ainsi gagné sa dernière bataille pour l’indépendance.
A ce propos, Feu S.M Mohammed V a dit cette phrase restée dans les annales: "La patrie, reconnaissante, perpétue la mémoire de résistants tels que Mohamed Zerktouni, Allal Ben Abdellah, et leur réservera dans ses Fêtes, une grande journée anniversaire digne de leur glorieux combat".
Depuis, la famille des anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération dédie, le 11 septembre de chaque année, à la mémoire du martyr Allal Ben Abdellah. Une occasion pour elle de se remémorer son acte héroïque et l’impact déterminant qu’il a eu sur le cours du déroulement de la lutte pour l’indépendance.