Apparemment, le bénévolat tente beaucoup plus les dirigeants du sport que les autres acteurs associatifs opérant dans d’autres champs. Sauf que le football national, « sonnant et trébuchant » par nature, a besoin d’une autre vision et d’une nouvelle perception pour le sortir de sa mauvaise passe.
Le ballon rond marocain pour qu’il puisse aller de l’avant n’a pas besoin seulement de dirigeants qui connaissent parfaitement la discipline. Les temps ont changé et le football national pour qu’il puisse intégrer une dynamique positive doit surtout faire appel aux services d’une nouvelle génération de managers prêts à doublement investir : en temps et en argent. Des gestionnaires qui mettent le paquet et qui n’auront aucune gêne à récolter les bénéfices, du moment où la gestion future des affaires du foot, si l’on veut s’en sortir pour de bon, doit trancher avec des pratiques archaïques qui n’ont fait qu’enfoncer le sport locomotive du pays dans le gouffre.
Les bailleurs de fonds prêts à casser leur tirelire, tout en attendant un retour sur investissement, seront les bienvenus du fait qu’ils constituent un lendemain enchanteur, du moins la planche du salut du football national. Ne dit-on pas que l’argent est le nerf de la guerre ? Il l’est davantage pour le foot. Il suffit de voir ce qui se passe sous d’autres cieux, surtout du côté d’outre Manche où les clubs anglais, propriétés d’investisseurs russe, américain ou encore émirati, dominent outrageusement la scène footballistique européenne. Et ni Georges Gillet à Liverpool, ni Roman Abrahomivic à Chelsea, ni Sulaiman Al-Fahim à Manchester City…, et la liste est longue, n’ont de par le passé, pas été des footballeurs. Alors pourquoi s’entête-t-on de vouloir que notre football soit géré par les soi-disant connaisseurs d’un ballon rond qui tourne toujours en rond ? Il n’y a pas de spécificité marocaine, tant que la discipline est universelle. Bref, il faut porter la main à la patte et à la poche.