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«Justice pour les crimes de la route au Maroc». Tel est le titre choisi pour la pétition qui a été mise en ligne sur le site Avaaz, et qui est disponible sur le lien suivant : secure.avaaz.org. Dans une reprise détaillée des faits, Sara revient sur ce douloureux accident qui a bouleversé la vie de sa famille il y a plus de deux mois déjà (le 31 août 2013). Amina Balafrej «a été percutée au volant de sa voiture par un jeune, sur une artère principale de la ville dont la vitesse est limitée à 60 km/h. La nature et la violence du choc subi par ma mère indiquent que le jeune circulait à une grande vitesse et à contresens, et était donc en totale infraction au Code de la route», souligne-t-elle. Elle fait part de son indignation face à la négligence dont a été victime sa maman juste après l’accident. “L’agresseur en question a été immédiatement pris en charge”, précise-t-elle, pendant que sa mère “a d’abord été abandonnée sur le trottoir avant d’être emmenée et enregistrée sous X (!) aux urgences de l’hôpital Avicenne dans une salle dite de déchoquage, sans réelle prise en charge pendant plusieurs heures.” Elle a donc été délaissée comme le déplore encore sa fille puisque même sa famille n’a pas été prévenue à temps. Triste sort quand on sait que cette femme a, toute sa vie durant, fait d’énormes sacrifices pour venir au secours des malades et veiller à leurs besoins. C’est dans ce cadre qu’elle a créé le premier service de diabétologie pédiatrique du pays, elle était en train d’ouvrir le premier centre pour enfants diabétiques du pays.” Pire encore, la fille du professeur Balafrej ne s’explique toujours pas le fait que le responsable de l’accident soit libre de ses mouvements. Aucun souci à se faire puisque d’après elle, «aucun juge n’a été assigné à l’affaire, aucun dossier monté par les policiers». Elle appelle à ce qu’une enquête exemplaire soit diligentée pour que justice soit faite.
Au-delà de cette affaire, combien de pétitions seront suffisantes pour juguler l’hécatombe qui continue à sévir sur nos routes. Quand pourrait-on entrevoir la fin de ce cauchemar ? Ne serait-il pas plus recommandable d’agir avant tout sur le terrain de la sensibilisation et de la prise de conscience ? En attendant, prompt rétablissement au professeur Balafrej et bon retour parmi nous.