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Né suédois il y a près de 31 ans de père émigré bosnien et de mère croate, l'avant-centre massif (1,95 m et 95 kg), queue de cheval et tatouages en pagaille, surnommé "Ibracadabra" pour ses gestes techniques spectaculaires, est avant tout une machine à marquer des buts et remporter les championnats.
Avec l'Ajax, où il a commencé en 2001 après avoir fini sa formation à Malmö, puis la Juventus, l'Inter, Barcelone et le Milan, l'homme a développé un petit côté mercenaire, mais il a surtout déjà remporté sept couronnes nationales, au moins une dans chacun de ces clubs. Et même neuf si l'on ajoute celles qui ont été retirées en 2005 et 2006 à la Juve à l'issue de l'affaire du "Calciopoli".
Le PSG, qui attend un titre de champion depuis 1994, peut se frotter les mains!
"Je me sens le numéro un", ne cesse d'ailleurs de revendiquer pour marquer sa différence celui qui a grandi dans un quartier difficile et qui a souvent eu des problèmes avec la discipline, enfant ou adulte.
Altruiste
Avec 40 buts en 55 rencontres la saison dernière toutes compétitions confondues (dont 28 en 32 matches de Calcio), le Suédois, également idole de tout un peuple dans son pays avec ses 33 réalisations en 80 sélections, semble même se bonifier avec l'âge.
Car avec les années, son jeu s'est étoffé. Naturellement doué techniquement et puissant physiquement, "Ibra" est aussi devenu passeur et altruiste, fort de son rôle de quasi meneur de jeu en sélection.
Mais si son jeu s'améliore, le fantasque Suédois, grand fan d'arts martiaux et capable de tenter les gestes les plus fous, reste cependant un joueur hautement incontrôlable, adepte de tous les excès possibles, de toutes les excentricités, dès lors qu'il s'agit de flatter un ego à la hauteur de son talent.
Cette saison, une claque à un adversaire l'a ainsi privé du choc contre la Juventus.
Son caractère lui joue parfois des tours, mais Zlatan regrette surtout de ne pas s'être trouvé au bon moment dans les bons clubs pour remporter la Ligue des champions, notamment avec un mariage raté avec Barcelone lors de l'unique saison 2009-10 passée en Catalogne.
Guardiola en prend pour son grade
Sportivement, il n'y a pas démérité, mais le géant n'a jamais réussi à se couler dans le moule de Pep Guardiola et accepter l'ombre du petit Messi. Dans sa récente autobiographie intitulée "Moi Ibra", un hymne à sa personnalité, le buteur, également surnommé "Ibrascible" en Italie, ne prenait d'ailleurs pas de gants pour égratigner son ancien entraîneur au Barça en revenant sur les insultes qu'il lui avait adressées pour stigmatiser son manque de courage.
"Je suis une Ferrari, tu me conduis comme une Fiat!", lui aurait-il ainsi jeté au visage pour lui signifier la propre estime qu'il avait de lui.
Car "Ibra" aime être la star, ce qu'il n'a jamais pu être dans le collectif du Barça, mais qu'il est devenu en Italie et qu'il deviendra assurément en France dans un championnat qui ne compte aucun joueur de son calibre. Même s'il a longtemps hésité avant de dire oui à Paris, craignant que le manque de prestige du championnat de France ne ternisse sa propre notoriété.
Depuis juin, et ce 3e match lors de l'Euro-2012 gagné (2-0) contre les Bleus, la France ne l'a pourtant pas oublié: il en avait profité pour marquer un nouveau but en inventant un nouveau geste d'une reprise de volée circulaire en extension, la +Zlatinade+.