IVème commission de l’ONU : La RDC et le Gabon réitèrent leur pleine adhésion à l’Initiative marocaine d’autonomie


MAP
Samedi 13 Octobre 2012

IVème commission de l’ONU : La RDC et le Gabon réitèrent leur pleine adhésion à l’Initiative marocaine d’autonomie
La République Démocratique du Congo a appelé, jeudi devant la 4ème commission de l’ONU, à «saisir l’opportunité historique offerte par l’initiative» marocaine d’autonomie pour mettre un terme au différend autour du Sahara.
La RDC «invite, une fois de plus, la communauté internationale à insister auprès des parties pour saisir l’opportunité historique offerte par cette initiative» marocaine d’autonomie à «même de mettre fin à la situation humanitaire extrêmement pénible des populations vivant dans les camps de Tindouf», a dit le Représentant de la RDC à l’ONU, Bumba Vangu Jackson.
La RDC «continue à croire que la dynamique créée le 11 avril 2007 par l’Initiative du Royaume du Maroc pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara est susceptible de faire aboutir à une solution politique juste et acceptable par tous», a-t-il ajouté devant les Etats membres réunis dans le cadre du débat général de cette commission.
Il a, de même, ajouté que son pays «estime nécessaire de soutenir les engagements du Royaume du Maroc», lesquels «s’investissent notamment dans l’initiative d’autonomie, dans l’examen des approches innovantes (...), dans l’approfondissement des discussions sur certains thèmes et dans la mise en place de commissions régionales du Conseil des droits de l’Homme», estimant que ces engagements «consacrent ainsi la rupture d’avec les approches du passé et apportent un effort substantiel» pour aller de l’avant vers une solution définitive.
Pour sa part, le Gabon a réitéré, le même jour à New York, devant la 4ème Commission de l’ONU, sa «pleine adhésion» à l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara, et estimé «urgent de parvenir à une solution définitive» afin d’éviter les «risques de déstabilisation» dans la région.
«Malgré l’impasse actuelle», ce différend a connu des «développements appréciables, notamment à travers l’initiative marocaine d’autonomie à laquelle nous réitérons notre pleine adhésion», a affirmé devant les Etats membres Lilly-Stella Ngyema Ndong de la mission du Gabon à l’ONU, rappelant que cette initiative a été qualifiée par le Conseil de sécurité de l’ONU de «sérieuse et de crédible» pour aller de l’avant et parvenir à un accord.
De même, a-t-elle poursuivi, pour le Gabon, «non seulement le statu quo n’est pas viable, mais il est également urgent de parvenir à une solution définitive qui permette d’éviter les conséquences négatives et les risques de déstabilisation».
Le Gabon appelle, en outre, «les parties, conformément, aux résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l’ONU, à s’engager dans des négociations intenses et substantielles en faisant preuve d’esprit de réalisme et de compromis pour progresser vers une solution politique négociée» juste, durable et mutuellement acceptable, a ajouté la diplomate lors du débat général de la 4ème Commission présidée par l’ambassadeur du Gabon à l’ONU, Noël Nelson Messone.

Le Polisario ne représente
pas les Sahraouis
La veille, le parlementaire Omar Dkhil était intervenu devant la 4ème commission de l’ONU pour affirmer que les «allégations» selon lesquelles le Polisario est le représentant de l’ensemble des Sahraouis est un «grand leurre ».
Le «Polisario n’a aucune qualité pour parler au nom des Sahraouis. Dès lors qu’il n’a pas été élu dans le cadre d’élections démocratiques et transparentes, il ne dispose d’aucune légitimité pour le faire», a martelé Omar Dkhil.
«Depuis cette tribune, j’affirme que le Polisario ne me représente aucunement comme il ne représente pas les milliers d’électeurs qui m’ont donné leur confiance pour parler en leur nom et pour défendre leurs intérêts et aspirations», dans le cadre des dernières élections législatives, a dit M. Dkhil, également président de la commission permanente de la justice, de la législation et des droits de l’Homme au sein de la Chambre des conseillers.
Ces élections au lendemain de l’adoption à une écrasante majorité du peuple marocain de la nouvelle Constitution, ont démontré une fois de plus la pleine adhésion des Sahraouis à la vie politique nationale, a souligné Omar Dkhil, un «Sahraoui authentique, né au Sahara et appartenant à l’une des plus grandes tribus sahraouies».
Il en veut pour preuve les taux de participation dans ces provinces, aussi bien lors du référendum sur la nouvelle Constitution en juillet 2011, que des législatives qui ont suivi en novembre de la même année, qui ont été les plus élevés à l’échelle nationale.
Cette «participation massive à ces consultations libres et démocratiques, comme souligné par l’ensemble des observateurs internationaux, est un double message à l’adresse de ceux qui n’ont eu de cesse d’attenter à l’intégrité territoriale du Royaume: les habitants du Sahara sont plus que jamais attachés à leur marocanité et sont décidés à contribuer à l’édification d’un Maroc moderne et démocratique», a-t-il dit à l’adresse des Etats membres réunis dans le cadre de cette commission.
Dès lors, a-t-il insisté, «les visées séparatistes du Polisario ne traduisent en aucun cas les opinions des Sahraouis», avant de s’interroger sur le point de savoir «comment une direction inamovible depuis 37 ans peut-elle légitimement représenter ces populations qui ont fait le libre choix de rester chez elles dans leur patrie, le Maroc?»
En effet, a-t-il poursuivi, la majorité écrasante des citoyens sahraouis n’a jamais quitté le Sahara et n’a jamais rejoint les camps de Tindouf ; bien au contraire, elle a choisi de rester dans son Sahara, où elle vit en toute sécurité et quiétude et veille à la gestion de ses affaires courantes à travers des conseils élus. Bien plus, a souligné l’intervenant, de nombreux Saharouis ont regagné la mère-patrie, séduits par les perspectives prometteuses qu’offre le projet d’Autonomie pour les populations de la région, tout comme de «nombreux séquestrés caressent ce rêve et n’attendent que le moment propice pour rejoindre les leurs au Sahara marocain».

Ne pas oublier Ould Sidi Mouloud et Najem Allal
Quant à Cheikh Ismaili, il a appelé la communauté internationale à ne pas oublier son frère Mustapha Ould Sidi Mouloud et l’artiste Najem Allal Mohamed Cheikh Ismaili, deux cas qui illustrent les «atteintes graves» aux droits de l’Homme dans les camps de Tindouf.
A travers Mustapha Ould Sidi Mouloud et l’artiste Najem Allal, Cheikh Ismaili a voulu tirer la sonnette d’alarme sur la situation dramatique dans les camps, où vivent les séquestrés depuis plus de trois décennies à la «merci de la dictature» du Polisario.
Ces séquestrés «otages d’une direction corrompue, ne disposent d’aucun droit», notamment celui du recensement, pourtant une obligation juridique au regard du droit international, a souligné le pétitionnaire devant les participants à la 4ème commission, s’interrogeant sur le point de savoir pourquoi le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) ne s’acquitte pas de sa tâche.
Décrivant le calvaire de son frère, déporté forcé en Mauritanie, toujours séparé de sa famille qui subit, à son tour, la vindicte des dirigeants du Polisario, dans l’absence de la moindre réaction de la part des organisations internationales des droits de l’Homme, il a défendu le droit des populations des camps à la libre circulation et la constitution d’associations.
Tout comme son frère, qui a été banni pour ses idées, notamment pour avoir soutenu le plan marocain d’autonomie, Najem Allal, un artiste sahraoui, fait les frais de ses opinions qu’il exprime à travers ses chansons où il dénonce, notamment, le totalitarisme du Polisario qui tire avantage de cette situation, véritable «manne financière» pour les séparatistes, a-t-il dit. 


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