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350 jeunes participants des différentes régions du pays sont attendus à Agadir pour présenter pas moins de 24 pièces et 12 spectacles d’animation devant un jury composé de professionnels de théâtre. Le message retenu de la conférence de presse donnée à cet effet dans les locaux de l’AMPF à Agadir s’est focalisé sur l’implication des jeunes dans une stratégie de communication sociale traitant des thèmes en rapport avec la santé sexuelle et reproductive et la prévention du VIH, par le truchement d’œuvres artistiques. C’est aussi, nous confie Mohamed Griguaâ, directeur exécutif de l’AMPF et président de la Commission nationale de coordination de lutte contre la tuberculose et le Sida au Maroc « …un moyen de sensibilisation, de prévention et de mobilisation sociale et notamment en matière de lutte contre le VIH/Sida ».
En marge de la compétition dans le cadre du Festival national de créativité des jeunes, sont programmés des exposés et débats dont les thèmes sont choisis par les jeunes eux-mêmes : Les contradictions communautaires dans la vie des jeunes ; l’importance de la communication dans les relations communautaires ; les modes de vie sains et les jeunes ; l’avortement ; la violence et l’importance des cellules d’écoute ; le harcèlement sexuel ; les clubs de santé scolaire… Plusieurs ateliers avec quatre représentants de chaque région seront tenus. La séance de clôture se tiendra à la CCIS le 22 juin prochain à 10 heures. Les recommandations constitueront l’ossature de l’appel d’Agadir des jeunes pour le droit à la santé sexuelle et reproductive. Pour l’information, l’Association fonde son projet national et international sur la base de ces appels.
Si le choix d’Agadir pour abriter la 8ème édition du Festival émane de la section régionale de l’Association, il faudrait sans nul doute le lier au nombre élevé de personnes atteintes du virus dans la région. En effet, la région SMD détient le triste record d’infection au VIH/Sida avec 21% des cas au Maroc (65% des cas déclarés entre 2001 et 2007). Agadir, Inzegane, Chtouka Ait Baha et Taroudant (Oulad Taïma) sont en tête dans une région où la multiplication de partenaires est un facteur déterminant de risque au VIH/Sida avec 75% alors que la prévalence chez les professionnelles du sexe plaide la concentration.
D’où l’intérêt particulièrement important que revêt cette édition dans la sensibilisation et la lutte contre les VIH/Sida. Un intérêt qui prend toute sa valeur éducative quand on sait que l’organisation et la coordination sont assurées par les jeunes.