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C’est lors de la visite que le nouvel Envoyé personnel du SG de l'ONU a effectuée le 18 octobre à Tindouf, dans le cadre de sa première tournée dans la région après avoir été reçu lundi dernier par sa Majesté le Roi à Rabat que le drame des 50 filles sahraouies empêchées par le Polisario de rejoindre leurs familles adoptives en Espagne est revenu au-devant de l'actualité. Dans une déclaration rapportée par l'agence de presse espagnole, "EFE", le père de Maloma, séquestrée depuis 2015, sollicite vivement une l’intervention de l'émissaire onusien pour la libération de sa fille adoptive, empêchée de regagner sa ville d'adoption, Séville.
«Nous demandons seulement qu'elles soient transférées en Espagne, afin qu'elles puissent exprimer leur opinion librement et dans le plein exercice de leurs droits, sans pression ni coercition, mais avec sécurité et garanties», a lancé le père de Maloma, José Morales, déplorant que le gouvernement Rajoy n'ait exercé aucune pression sur le front Polisario pour relâcher sa fille adoptive. Le gouvernement central espagnol est appelé «à prendre les mesures nécessaires pour obliger le Polisario à organiser une réunion entre les femmes séquestrées et Horst Köhler à l'ambassade d'Espagne à Alger».
Mais contrairement à ce que demandent les parents espagnols, la direction du Polisario et l’Algérie avaient écarté toute personne susceptible de dénoncer les agissements du Polisario. En effet, des agents du DRS, soutenus par des miliciens du Polisario, ont agi rapidement. Les Sahraouis de Tindouf opposés à la direction du Polisario ont été forcés de monter à bord de plusieurs véhicules tout-terrain, vers une direction inconnue, d’après des sources bien informées dans les camps de Tindouf.
Selon ces mêmes sources, l’objectif de cette évacuation est d’éviter que les opposants organisent des manifestations en présence de l’émissaire onusien à Tindouf. Cette décision a été prise après le regain d’activisme des Sahraouis anti-Polisario qui ont multiplié les protestations contre la direction du front séparatiste et le régime d’Alger au cours des derniers mois à Tindouf.
«Si Maloma était libre, comme le prétend le Polisario, elle aurait contacté sa famille parce qu'elle sait combien nous souffrons», précise José Morales, indiquant avoir perdu tout contact avec sa fille adoptive.
Evoquant les preux chevaliers des droits de l'Homme, José Morales leur demande d'"abandonner leurs assertions sur les droits de l'Homme et d’agir effectivement pour la libération de sa fille et celle des 50 autres filles retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf".