Hommage au cinéma catalan

Le cinéma catalan est l’invité d’honneur de la septième édition du Festival international Issni Ourgh du film amazigh dont le coup d’envoi sera donné le 23 septembre courant à la Chambre de commerce, d'industrie et de services d’Agadir. Après avoir mis à l’honneur le cinéma touareg lors de la 6ème édition, le festival a choisi cette année de rendre hommage au 7ème art catalan. Un choix qui « n’est pas dû au hasard », assure l’Association du Festival Issni N’Ourgh international du film amazigh, organisatrice de cette manifestation cinématographique.
Et pour cause, «d'abord, les Amazighs et les Catalans appartiennent tous les deux à l'espace méditerranéen et de ce fait, ils ont largement marqué et l'histoire et l'identité de cette région. Puis, tous les deux subissent depuis des décennies les conséquences d'un long processus de construction des États-nations dans les deux rives de la Méditerranée: l'Espagne au Nord et le Maroc au Sud », explique-t-on.
Mais « inviter les Catalans, c'est aussi voir l'amazighité autrement via l'expérience d'un peuple voisin, dont la situation est très similaire mais aussi très différente », estiment les organisateurs.
Par ailleurs, les promoteurs de ce rendez-vous rappellent « le soutien que les Catalans ont toujours exprimé pour le combat amazigh (les universités, centres d'études, activités associatives) ». Une preuve, si besoin en est, de « l'amitié réciproque qui les lie», estiment-ils.
C’est ainsi que dans le cadre de cet hommage, le festival accueillera des figures de cinéma, de la politique, de la culture et des médias de la Catalogne.
A cette même occasion, les cinéphiles seront invités à découvrir et apprécier six productions catalanes. En l’occurrence les films : « Pa Neigre » (Pain noir) du réalisateur Agustí Villaronga,  « Fènix » de Joel Joan et Sergi Lara, « Els nens salvatges » de Patricia Ferreira, « Anxaneta » de Paulí Subirà, « Raval Raval » d’Antoni Verdaguer et «Soufian: el nen que volia volar » de Bernat Miró, Jesús Muñoz, Santi Padró et Xavi Torres.
Outre cet hommage, le festival proposera d’autres activités qui rythmeront cette édition. A savoir des projections cinématographiques, un symposium autour du cinéma, politique et culture avec plusieurs axes ainsi que des débats et tables rondes.
En marge du festival, des ateliers de formations (critique, réécriture du scénario, initiation à la langue cinématographique et infographisme, entre autres.) également organisés au profit des jeunes de toutes catégories. Ainsi que la signature du livre « Eclairage sur le film amazigh » de Mohammed Zeroual.
Dans le cadre d’Issni off, l’équipe d’organisation prévoit également  à Tiznit une conférence sur «La situation au Maroc ou la volonté de s’extraire dans un monde en éruption », la projection d’un film catalan et une session de formation au profit des jeunes talents issus de la région. Formation dont bénéficieront aussi les jeunes de la cité Tarrast à Inezgane.
Notons qu’en marge du festival, le public rencontrera une des icônes du cinéma amazigh, invité du festival : Kamal Hachkar. Le réalisateur viendra débattre de son film « Tinghir-Jérusalem ».
Enfin, un séminaire en cinq volets (producteurs, scénaristes, professionnels du cinéma, société civile et festivals) est annoncé en clôture. Il sera notamment question d’élaborer la charte d’Agadir du film amazigh.
Il est à rappeler que le FINIFA est organisé en partenariat avec le Conseil municipal d’Agadir et l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM), et en collaboration avec Ouarzazate film commission et l’Association Souss-Massa-Draâ pour le développement culturel.