Marquée par une grande affluence du public de la cité phosphatière, la cérémonie d’hommage a été ponctuée par une animation musicale camerounaise qui a conquis l’assistance ainsi que par la projection de deux films, à savoir "Sadrack" de Narcisse Wandi et "La Plantation des planteurs" de Dingha Jaune Eystein qui concourent à la compétition officielle des longs-métrages du FICAK.
S'exprimant à cette occasion, le cinéaste camerounais Narcisse Wandi a souligné que "cet hommage est la preuve que nos productions font de l’écho et que le Maroc reconnaît la force de la cinématographie camerounaise", ajoutant que "c’est également une occasion pour moi en tant que réalisateur de savoir que nos efforts ne sont pas vains et que nous faisons des choses qui nous permettent de rentrer dans l’histoire".
"Notre présence aujourd’hui permet aussi d’installer un dialogue culturel entre les deux peuples", a-t-il indiqué, expliquant dans ce sens que "l’une des fonctions de l’art est d’établir ce type de dialogue".
De son côté, l’actrice camerounaise Nimo Loveline a exprimé que "cet hommage au 7ème art et à la culture camerounaise est très symbolique car cela signifie que le cinéma africain dans sa globalité est progressivement intégré comme il devrait l'être".
"Nous sommes également ici pour promouvoir et partager nos traditions, nos connaissances, nos cultures et notre force dans l’industrie cinématographique", a souligné l’actrice principale du long-métrage "La Plantation des planteurs".
"C’est un honneur pour le cinéma camerounais de recevoir cet hommage du Maroc, pays qui défend, valorise et promeut le cinéma africain dans toute sa richesse", a indiqué, quant à lui, le réalisateur et producteur camerounais, Jean Roke Patoudem.
Il s’agit également de "mettre en avant le travail des jeunes Camerounais et des anciens ainsi que tout ce qui a été fait avant nous", a-t-il ajouté.
Lors de cet événement, un trophée a été remis, par un représentant de l'Office chérifien des phosphates (OCP) et par le pacha du deuxième district de la ville de Khouribga, Said El Boubkari, à l’artiste et imprésario camerounais, Elvis Kemayo.
Dans ce sens, Elvis Kemayo a exprimé ses vifs remerciements à SM le Roi Mohammed VI et aux organisateurs de cette manifestation culturelle qui "ont permis à travers ce type d'évènement une ouverture sur les différents pays du continent africain".
La 23ème édition du FICAK, placée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, met en compétition 12 longs-métrages réalisés par des cinéastes de 10 pays africains ainsi que 15 courts-métrages représentant 13 pays du continent.
Cette grande fête annuelle du cinéma africain célèbre le 7ème art et rend hommage aux productions cinématographiques africaines. Elle permet également de promouvoir l'image du Royaume et faire valoir ses spécificités, ses potentialités en matière de cinéma et son interaction avec le cinéma des pays africains.
C’est avec une programmation riche en couleurs, en cultures et en productions cinématographiques que le FICAK va emmener les cinéphiles, les critiques, les intellectuels et le large public de la cité phosphatière dans un voyage inédit à la découverte de la richesse culturelle de l'Afrique.
Par Kawtar Tijari (MAP)