Hommage à Maâlem Mahmoud Guinia

La musique gnaouie sera à l’honneur de la troisième édition du Festival Taragalte qui aura lieu du 11 au 13 novembre à Mhamid El Ghizlane. C’est le musicien gnaoui, Maâlem Mahmoud Guinia, qui sera l’invité d’honneur de cette manifestation qui fête depuis 2009 les musiques du désert. Le choix n’est pas fortuit, dans la mesure où Maâlem Mahmoud reste l’un des gnaouis les plus en vue dans le Royaume. Il est même le gardien de cette tradition gnaouie. Par ce vibrant hommage, les organisateurs entendent revisiter le patrimoine gnaoui dans la région de Mhamid, notamment les Maâlems de Ganga.  
Depuis le premier Festival d'Essaouira en 1998, cette musique millénaire est devenue mondialement connue, grâce notamment au mélange des genres.
Né d'un père gnaoui en 1951 et d'une mère voyante, Mahmoud Guinia a passé vingt ans dans l'ombre de son père pour apprendre le métier: «Dès l'âge de 12 ans, j'ai commencé à jouer du guembri. A 20 ans, je me suis lancé dans les lilas (nuits gnaouies) », raconte-t-il . Le maître compte ouvrir une école à Essaouira pour faire connaître son art aux jeunes, prépare un album en Belgique et une tournée en France et en Italie. Mahmoud Guinia est aussi un maître en matière de fusions musicales avec des artistes de légende, tels que Carlos Santana, Adam Rudolph ou Will Calhoun.