-
À Sète, Mustapha Jmahri explique l’identité maritime d’El-Jadida
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
-
La diversité culturelle du Maroc célébrée au Village de la Francophonie à Paris
-
"Le plus grand mariage du monde", un spectacle célébrant les traditions marocaines le 7 décembre prochain à Casablanca
Casablanca», les membres
du célèbre groupe de rock
marocain «Hoba Hoba Spirit»
préparent la sortie d’un
7ème opus en 2016, un
album qui réunira leurs
derniers titres ainsi que
de nombreux inédits.
Les Hoba Hoba Spirit semblent avoir du nouveau pour leurs fans. Le célèbre groupe casaoui qui fusionne avec dextérité et originalité rock, gnawa, raï et chaabi serait, en effet, en passe de finaliser son 7ème album, dont la sortie est prévue pour les premières semaines de 2016. Si le groupe n’a toujours pas fourni de précisions, on sait néanmoins que ce nouvel opus contiendra une vingtaine de titres dont de nombreux inédits.
En sortant ce nouvel album, les Hoba Hoba Spirit semblent, en effet, changer de stratégie, puisque pour ces «Ramones de Casablanca» comme les surnomment «les Inrocks», leur groupe ne manquait pas de titres pour produire un nouvel album mais ils préféraient publier leurs chansons sur Internet. «On a largement de quoi faire un album, mais aujourd'hui, les gens ne consomment plus la musique sous ce format», expliquait récemment le leader du groupe Reda Allali dans une déclaration au «Huffpost». «C'est un problème qui règne sur l'ensemble de la scène musicale marocaine et ailleurs», confiait-il. «Nous sommes dans la même situation que les autres et nous ne nous jugeons pas plus brillants que les autres pour y fournir une réponse», précisait le jeune vocaliste dans ladite déclaration. Ceci dit, la discographie des Hoba Hoba Spirit reste bien fournie et compte pas moins de six albums. Ainsi, après la sortie de «Hoba Hoba» en 2003, le premier opus qui les a fait connaître auprès du public, les jeunes musiciens ont produit cinq autres albums, en l’occurrence BladSkyzo en 2005, Trabando en 2007, El Gouddam en 2008, Nefs & Niyaen en 2010 et Kalakhnikov en 2013.
Récemment, le groupe a publié deux nouveaux morceaux sur sa chaîne Youtube. «L'fachal» et «2ème Tabor», deux titres énergiques dont les rythmes se ressemblent mais se développent dans des univers différents. Des textes décapants à la limite philosophique pour l'un et des mélodies plutôt sobres pour l'autre, les Hoba Hoba Spirit ont mis les bouchées doubles pour annoncer leur «grand retour» à quelques mois de la sortie du prochain album.
Toujours selon les déclarations de Reda Allali au Huffpost, «2ème Tabor» qui débute sur des extraits de journal télévisé de l'époque et s'achève sur un reportage sur les survivants a été inspiré par une conversation avec un des amis du chanteur des Hoba Hoba. «Je discutais avec Mustapha Biaz, un grand joueur de football des années 80, et il m'a raconté l'histoire de son père, qui a fait la guerre mondiale et auquel il était très attaché», explique-t-il.
Hoba Hoba Spirit, qui a vu le jour à Casablanca en 1998, est devenu une référence de la scène musicale contemporaine. Le chemin a été long et riche depuis sa participation au Festival Gnaoua d’Essaouira et à L’Boulevard des jeunes musiciens au début des années 2000. En effet, si Le Journal Hebdomadaire parlait de « révélation » dès les premiers concerts en 2003, la presse étrangère n’en était pas moins élogieuse, puisque «Les Inrockuptibles» lui ont consacré deux pages, évoquant «Les Ramones de Casablanca», et la chaîne Arte l’ a encensé dans «Tracks», une émission dédiée aux «formes d’art émergentes». Depuis sa création, la formation qui a su se démarquer par un mélange d’énergie rock, de rythmes nord-africains et de paroles souvent percutantes, a donné plus de 400 concerts à travers le monde, notamment au Maroc, en France, en Belgique, en Espagne, en Suisse, au Danemark, ainsi qu’en Tunisie, en Algérie, au Mali ou encore au Niger. Plus récemment, en 2014, le groupe était en tournée de 5 semaines aux Etats-Unis, dans le cadre du programme du département d'Etat américain, appelé Center Stage pour l'intégration et la promotion des artistes étrangers dans des communautés américaines.
Il est, par ailleurs, à noter que le groupe dont la musique a également été exploitée dans de nombreux films, notamment celui de Faouzi Bensaïdi, «Death for sale», présenté au Festival de Cannes en 2012, sera en concert, samedi prochain, à l’Institut français d’Oujda, avant de rejoindre Casablanca pour clôturer le Festival «L’boulevard 2015», dimanche 20 septembre.