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C’est justement le sens de sa courte, mais ô combien ambiguë, intervention accordée au site web 2m.ma. Le technicien que l’on envoie au Qatar, en Egypte mais également en Algérie, a pourtant tenu tout d’abord à rassurer son monde, en écartant toutes les rumeurs qui circulent sur son futur. «C’est un petit jeu de poker menteur», a-t-il souligné, avant d’entamer une sérieuse mise au point, dont son sourire n’a pas réussi à dissimuler la sévérité : «Déjà si des choses ont fuité après cette Coupe du monde, c’est que des gens ont dû se confier, ont dû parler. Mais personne ne peut parler en mon nom. Personne n’est apte à parler, à dire ou à faire quelque chose à ma place».
Un ajustement en bonne et due forme qu’il a également prolongé sur son compte Twitter dans la soirée : «Contrairement à ce qui peut se dire dans certains médias, je n’ai eu aucune réunion depuis la fin de notre parcours à la Coupe du monde. De ce fait, je n’ai pu exprimer aucune exigence particulière pour le futur. Dont acte ». Soit une manière de balayer d’un revers de la main les informations attestant qu’il aurait exigé certaines conditions pour continuer à la tête des Lions de l’Atlas.
Une bonne nouvelle en soi. Car si cela s’avérait vrai, ce serait une situation aussi désolante que choquante, vu qu’il est encore lié par un contrat long terme à l’équipe nationale. D’ailleurs, il l’a rappelé dans ladite vidéo. «Pour l’instant, ma situation est très claire, j’ai un contrat jusqu’en 2022», argue-t-il.
Jusqu’ici, ses partisans auraient pu être soulagés, tandis que ses détracteurs se tapaient la tête contre le mur dans un coin. Et Hervé Renard aurait dû sortir grandi de cet épisode, en tordant le coup à tous les on-dit. Que nenni ! La suite de sa prise de parole drape son avenir à la tête de la sélection d’un voile et d’un flou encore plus épais qu’avant sa prise de parole, au même titre qu’elle renseigne sur sa capacité à honorer ses contrats. «Mais vous savez, poursuit-il, dans le football il y a plein de choses qui sont possibles. Parfois des dirigeants qui ne sont pas satisfaits de leur coach peuvent le remplacer. Je peux aussi et ça m’est arrivé, avoir un désir de partir». Et de conclure, comme un pyromane qui tente maladroitement d’éteindre un feu qu’il vient lui-même d’allumer : «Pour l’instant, on n’en est pas là et on va voir ce qui va se passer dans les prochaines semaines». Et le contrat dans tout cela ?
Bref, le feuilleton du maintien ou du départ d’Hervé Renard ne fait que commencer. Et au moment où l’on écrit ces lignes après la sortie lunatique du sélectionneur et à quelques mois de la CAN 2019, ce dont on est sûr, c’est que l’on n’est plus sûr de rien.