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Edité chez la maison "le Fennec" (Maroc) et "Dar El Adab" (Liban), "Hayawanat moutajawira" raconte une histoire où s'imbrique le vécu de trois personnages. Une femme belle dénommée par l'auteur "Naïma Aït Lahna" à la tête d'un vaste réseau de trafic de drogue, le fils de Haniya, issu d'une classe déshéritée pour qui la vie ne prend sens que lorsqu'il travaille pour d'autres et Abdelmawjoud, un érudit religieux et un homme politique chevronné qui occupe de nombreux postes importants durant 50 ans de sa vie mais arrivé à l'âge de la sénilité, il s'adonne à la luxure.
Viennent se greffer ensuite des rapports complexes et autres histoires où s'entremêlent l'argent et la politique. "Ce roman s'inscrit dans le cadre de l'expérimentation et de la recherche d'un style qui correspond davantage à l'écriture romanesque", a indiqué l'écrivain Mohamed Berrada.
"Je ne voulais pas écrire, précise-t-il, un roman classique traditionnel mais plutôt rapprocher le plus possible l'écriture du roman de la réalité, avec son mélange et sa complexité, et inciter le lecteur à contribuer à recréer une société romanesque avec laquelle il peut débattre et dialoguer". Expliquant son travail d'écriture, Berrada a fait savoir qu'il a eu recours dans ce roman à une technique de narration qui puise dans une démarche faisant cohabiter une pluralité de voix, de langues et d'approches narratives.
Cette technique, qui se trouve dans plusieurs romans universels, s'impose de plus en plus, étant donné que la nature de la vie ne repose pas sur l'unicité mais sur la pluralité des langues, que peuvent parler les personnes appartenant à la même société et également sur la diversité des points de vue et des conceptions qu'on a du monde et le jugement qu'on porte sur lui", a-t-il poursuivi.
Avec cette technique narrative, a-t-il soutenu, "la vérité devient relative et la lecture devient pour le lecteur non pas un moyen de distraction mais un outil de réflexion sur les questions posées par le roman".
Mohammed Berrada n'est pas à son premier roman, il en a publié cinq autres, notamment "Louaâbat Anissyane" (le jeu de l'oubli), "Daoue al Harib" (la lumière fuyante), "Mitl saïf lan yatakarar" (comme un été qui ne peut se répéter" et "Imraât Annissyane" (la femme de l'oubli).