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Ainsi au niveau du premier, le Royaume a-t-il réussi à éradiquer l’extrême pauvreté et la faim, depuis la fin des années 1990 et à réduire de plus de moitié la pauvreté absolue, relative ou multidimensionnelle entre 1990 et 2011. Pourtant, les chiffres du HCP notent une hausse lente des inégalités et une stagnation de la pauvreté subjective à près de 40% entre 2007 et 2011.
Même amélioration est constatée au niveau du deuxième objectif qui a enregistré une augmentation du taux net de scolarisation au primaire, des enfants de 6/11 ans qui a atteint 96,6% entre 2011-2012 contre 52,4% en 1990-91. Le taux d’alphabétisation des jeunes de 15-24 ans s’est également hissé à 84,6% en 2012 contre 58% en 1994. A souligner qu’il y a une baisse du taux d’abandon au primaire qui a été de 3,2% en 2012 contre 6,2% en 2003 et une hausse nette du taux de scolarisation dans l’enseignement préscolaire (4-5 ans) qui a atteint 53,9% en 2012 contre 40,5% en 1991. Evoquant le 3ème objectif, les chiffres du HCP indiquent que le taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans par rapport aux hommes est passé de 64,8% en 1990 à 87,7% en 2012. Et que la proportion des femmes salariées dans le secteur non agricole a baissé à 21,7 en 2012 contre 23,5% en 2000.
Concernant les 4ème et 5ème objectifs, une baisse du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans de 30,5% a été enregistrée en 2012 contre 76% en 1987-1991 et celui de la mortalité infantile l’a été de 28,8% en 2007-2011 contre 57% en 1987-1991. Sachant que le taux de mortalité maternelle (pour 100.000 naissances vivantes) s’est réduit également à 112 en 2009 contre 337 en 1985-1991. Le HCP a révélé que la proportion d’accouchements assistés par du personnel qualifié a atteint 73,6% en 2011 contre 31% en 1992.
Concernant le 6ème objectif, il faut noter une baisse du taux de prévalence du VIH sida chez les femmes enceintes de 0,11% en 2012 contre 0,03% en 1994, celui de la tuberculose de 83 pour 10.000 habitants contre 113 en 1990 et l’éradication du paludisme autochtone. Ahmed Lahlimi estime que ces réalisations ne posent pas de problème. « Il y a des choses qui on été faites et d’autres qui sont en cours. Mais le vrai souci demeure la capacité du Maroc à trouver des réponses à des questions concernant d’importants enjeux pour son avenir », a-t-il déclaré lors d’un séminaire sur les OMD organisé avant-hier à Casablanca. Parmi ces questions, celles relatives à la capacité du Maroc à poursuivre ses efforts déployés au niveau des investissements. « Le pays doit s’interroger aujourd’hui sur ses aptitudes à poursuivre sa création de richesses et à améliorer les conditions de vie de la population », a-t-il déclaré.
Lahlimi pense également que le Maroc sera obligé de déployer plus d’efforts au niveau des secteurs de la jeunesse, de la santé et de l’éducation qui accusent un retard considérable. « On est tous obligés de réfléchir aujourd’hui à ces questions car c’est de notre avenir qu’il s’agit », a-t-il conclu.