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« Le mois sacré est un mois particulier où un changement de comportement de consommation des ménages est observé. Une hausse de la consommation est constatée particulièrement pour les produits alimentaires », a souligné le HCP dans une récente note d’information.
Ainsi, selon l’organisme public, le budget alloué aux dépenses alimentaires augmente de 37,1% pendant le Ramadan en comparaison avec les autres mois de l'année, comme il en est ressorti de l'enquête sur la consommation des ménages réalisée par le HCP en 2014.
Dans sa note, le Haut-commissariat a indiqué que cette étude, qui a porté sur 18 groupes et 40 sous-groupes de produits alimentaires, permet de mieux cerner les produits alimentaires importés qui sont directement impactés par la venue du mois de Ramadan et de ses préparatifs préalables (un ou deux mois à l'avance).
C’est ainsi que les estimations menées sur les quantités importées des produits alimentaires ont permis de conclure à un effet significatif du mois sacré et des deux mois de préparatifs qui le précédent sur 15 groupes et sous-groupes de produits importés, sur les 58, ce qui représente 26% de l'ensemble des produits alimentaires importés », a constaté le HCP estimant à +4,5% l'effet global du mois de Ramadan et des deux mois le précédant sur les importations alimentaires.
Selon le HCP, les importations de miel, dont les quantités font plus que doubler, connaissent un impact positif deux mois avant le Ramadan. Cet effet est estimé à +25,4% pour les œufs et les dérivés laitiers, dont le beurre, à +23,8% pour les laits et à +17,2% pour les fruits frais et secs, en particulier les dattes, les bananes et les avocats, puis en dernier lieu à +15,5% pour les conserves de légumes et de fruits, a-t-il relevé.
A noter aussi que pendant les 30 jours (m-1) qui précédent la venue du mois sacré, l’étude a montré que plusieurs autres produits alimentaires sont significativement concernés par la hausse. Il s’agit principalement des eaux et les boissons gazeuses (+59%), des jus de fruits (+42,3%) et des huiles et graisses (+26,5%).
En revanche, les boissons alcoolisées et les volailles sont touchées par un effet baissier, évalué respectivement à -54% et -17,3%, a constaté le HCP.
L’autre enseignement relevé durant cette même période, c’est que bien de produits continuent à être importés de manière significative. Il s'agit du lait (+41,8%), des jus de fruits (+32,3%), des fruits (+29%), des dérivés laitiers (+15,8%) et des crustacés (+11,3%) au cours de la première quinzaine et des eaux, des boissons gazeuses (+25,2%) et des laitues (+31%) lors de la deuxième quinzaine.
A noter que « les produits importés qui subissent ou continuent à subir un impact à la baisse sont les boissons alcoolisées (-46,7%) et les farines et semoules (-29,4%) lors de la première moitié du mois sacré, et les vinaigres, les volailles, les poissons et crustacés lors de la seconde moitié », a souligné le HCP.
La Haut-commissariat a enfin relevé que ces calculs restent corroborés par les résultats de l'enquête sur la consommation des ménages qui révèlent que la consommation des ménages marocains pour certains produits alimentaires connaissent une augmentation significative au cours du mois de Ramadan, comparativement aux autres mois de l'année.
Ainsi, a-t-elle précisé, cette hausse concerne les jus, les boissons, le miel et les fruits (en particulier les dattes) qui font plus que doubler, les produits laitiers et dérivés (+51%), les œufs (+32,5%), les poissons (+30,8%) et les huiles et corps gras (+8,3%). Au contraire, d'autres produits consommés lors de ce mois connaissent un recul comme la farine (-2,1%).