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L’Association s’est dite surprise par l’attitude du ministre qui, au lieu d’ouvrir le dialogue après la manifestation qui avait regroupé plus de 4.000 avocats vendredi dernier devant le Parlement, a préféré jeter de l’huile sur le feu en alléguant que la colère des avocats est due principalement à une disposition dans la Charte de la réforme du système judiciaire stipulant que le bâtonnier ne peut être élu qu’une seule fois, et a accusé certains bâtonniers, sans les nommer, de vouloir monopoliser pareils postes.
«C’est tout à fait faux», a martelé Hassan Wahbi dans une déclaration à Libé. « Nous ne sommes pas contre cette disposition, car il y a une quasi unanimité des avocats à ce propos. Ce n’est pas le fond du problème», a-t-il précisé. Et d’ajouter que Mustapha Ramid prétexte «des futilités pour justifier l’échec de sa réforme. Les 4.000 avocats qui ont manifesté vendredi dernier devant le Parlement ne sont pas tous des bâtonniers, ce qui veut dire tout simplement que l’assertion de Ramid est tout à fait fallacieuse».
Hassan Wahbi nous a également précisé que les quatre commissions constituées entre le ministère de la Justice et l’Association des barreaux du Maroc ne se sont plus réunies depuis presque deux ans. Lesdites commissions sont chargées respectivement de faire le suivi des questions relatives au problème des tribunaux, d’étudier les projets de lois, d’examiner la réforme de la profession, et d’assurer une assistance judiciaire.
«Ces quatre commissions se réunissaient régulièrement lorsque Mohammed Bouzouba, Abdelouahed Radi et Mohammed Naciri étaient à la tête de ce ministère. Mais depuis la nomination de Ramid, elles ne se sont jamais réunies. Cela n’a qu’une seule explication : ce dernier a un parti pris contre notre association».
Hassan Wahbi a, par ailleurs, réitéré que l’Association des barreaux du Maroc n’était pas opposée à la réforme de la justice ; mais la Charte de la réforme du système judiciaire qui porte atteinte à l’indépendance de leur profession.
Il a rappelé dans ce sens les principales revendications de son association. Il s’agit en l’occurrence de la création d’une institution pour la formation des avocats, l’élargissement du champ des compétences des avocats comme c’est le cas en Tunisie, l’exonération des avocats débutants de l’impôt pendant cinq ans et la couverture médicale. Ces revendications ont été, à maintes reprises, présentées au ministre qui les a passées sous silence. Pis encore, la Charte de la réforme du système judiciaire porte, selon Hassan Wahbi, atteinte à l’indépendance de la profession au lieu de répondre aux revendications des professionnels du secteur.
«Je n’arrive pas à comprendre le comportement de Mustapha Ramid», a-t-il dit. «Il a des problèmes avec les avocats, les notaires, les adouls et les greffiers. Avec qui a-t-il collaboré pour élaborer sa Charte de la réforme? Et avec qui l’appliquera-t-il, s’il est en bisbille avec tous les corps de métiers intervenant dans le domaine de la justice?», s’est-il interrogé. Et de conclure ironiquement : «Le ministre prétend que lui seul veut la réforme, les autres non».