Haro sur l’intolérable intolérance des barbus et des voilées


N’ayez d’intolérance que pour l’intolérance», dixit H. Taine

Par M. Azergui Professeur universitaire à la retraite
Jeudi 14 Août 2014

Haro sur l’intolérable intolérance des barbus et des voilées
«N’ayez d’intolérance que pour l’intolérance», dixit H. Taine
 
Mes souvenirs d’enfance me reviennent avec l’âge qui lui s’en va, et se consume à jamais. Dans mes cahiers « Ecolier des monts de l’Atlas » du début des années 50,  j’ai écrit plusieurs fois sous la dictée d’une institutrice alsacienne «le vendredi les musulmans vont à la mosquée, le samedi les juifs à la  synagogue et le dimanche les chrétiens à l’église». J’imaginais que ces divers lieux de culte se ressemblent à des nuances près. Je n’avais vu que nos mosquées des villages ou la zaouïa de Tanalt... A l’époque au loin de mon village, à une demi-journée de marche vivait en paix, depuis toujours, une  grande tribu de juifs amazighs (Tahala), négociants rusés, artisans habiles, guérisseurs sûrs et sorciers infaillibles. 
Nous avions aussi une communauté de chrétiens (soldats, officiers, instituteurs, commis interprètes.) Tout ce monde se réunissait et déambulait pêle-mêle le mercredi, jour du souk, pour acheter ou vendre et consommer les mêmes denrées, et ce sans gendarmes ou agents de sécurité. Plus tard je suis descendu en ville et j’ai vu de très belles mosquées, de grandes synagogues et de majestueuses  églises. J’ai vu des rabbins barbus, des prêtres en soutanes noires et, surtout, des Sœurs en blanc. Ils se mêlaient à la population, sans crainte aucune. Ils faisaient partie du paysage rural et urbain. Je ne me souviens nullement d’avoir entendu dans mes milieux rural ou urbain, pourtant très religieux, un seul discours d’exclusion, de haine et d’intolérance envers les non-musulmans. Je suis persuadé que cette tolérance était vraie et non due à la crainte des autorités coloniales.
Un demi-siècle plus tard, ce paysage limpide de tolérance s’est lourdement obscurci. Après 1956,  nous avions manifesté une forte intolérance envers les Européens et ils sont vite partis. Nous avions manifesté une haine envers les juifs marocains et ils sont tous partis (un million d’entre eux sont disséminés à travers le monde). Les symptômes évidents de notre intolérance à l’égard de l’autre proche ou lointain sont là incisifs (regards, dédains, mépris, violences en famille, en ville dans les rues, à l’école, dans les lieux publics).
Les Marocains arabophones citadins et ruraux supportent mal les autochtones qui se parlent en amazigh. Pour les arabisants, le tamazight est à peine toléré et écrire en tifinagh insupportable, refusé, abhorré. Nous ne voulons pas des milliers d’Africains noirs et nous le leur faisons savoir sans remords. Dans l’hémicycle, l’invective voilée ou non est un sport favori des manitous dont le chef du gouvernement. Au pays, certains Imams super-barbus n’hésitent pas à excommunier et à condamner à mort ceux et celles qui s’opposent à leur diktat (ils les accusent d’apostasie car ils osent se libérer de leur joug médiéval.) Aucun juif marocain de passage n’oserait se promener parmi nous avec sa belle kippa. Les prêtres de passage ne se risquent plus d’apparaître en public en soutane noire, et les Sœurs en robe blanche. Mais nous nous indignons que l’Europe s’indigne de voir chez eux des femmes emprisonnées en public dans leur Niquab noir qui les transforme en tentes ambulantes et sans personnalité. Le dressage clérical séculaire nous a rendus intolérants à l’égalité des genres et misogynes. Nous tolérons mal d’être dirigés par les femmes même bien formées, nous en rions en mâles.
 Le dressage religieux nous assure que nous sommes la meilleure Nation de Dieu, nous percevons les autres peuples avec dédain. Mais entre nous dans la cité, sous un masque frêle de civilités et de religiosité, nous nous méprisons.
 D’où nous vient cette dose élevée d’intolérance ? Une amertume générale sévit dans le pays due à la politique de l’Etat, aux sécheresses et à l’exode rural. Nous nous sommes vus obligés de vivre les uns à côté des autres, entassés dans des baraques, des bidonvilles et des immeubles de plus en plus inhumains. 
Nous venons de régions éloignées amazighes et arabes, sans nous connaître. Nous nous méfions les uns des autres. Tous, nous luttons de jour comme de nuit pour la vie voire la survie avec tout au plus le minimum vital. Nos conditions de vie ne sont pas conformes aux lois prévues par la Nature et l’Evolution de notre corps (villes-ghettos, pas de verdure, pas d’espace, air vicié, ordures, bruits, impossible d’être seul avec soi), alors que d’autres vivent dans l’aisance et narguent notre misère par leur richesse. Ils nous méprisent et nous les haïssons. L’homme est un loup pour l’homme, dit Hobbes. Malthus avait prévenu cela finira mal ! La population est en progression géométrique et les terres arables en progression arithmétique. Le socialisme n’a presque rien donné et les espoirs de Marx ont échoué. Et Sartre d’ajouter que « l’enfer c’est les autres ». De fait dans le pays, notre vie devient un calvaire  (rivalités, luttes, envies, regard des autres, apparences externes, misère interne).  Nous ne tolérons pas les réussites des voisins ou des proches tout en les en félicitant en fourbes. Nous sommes minés de l’intérieur et à bout de nerfs et nous éclatons au moindre accroc. Nous nous débarrassons alors de notre écorce d’hypocrisie et nous déversons notre venin. (Insultes, vulgarités, perte de contrôle de soi, vandalisme, agressions, bagarres, meurtres…).  
Dans un passé proche, certes moins dur, la pratique de la religion modérée nous a rendus tolérants. Désormais, ce n’est plus le cas, tout au contraire elle attise l’intolérance et la rend sacrée !  L’intolérance, les conflits et les guerres au nom des religions ont fait de milliers d’hécatombes. (Pogroms, invasions, croisades, génocides, guerres de religions, holocauste, djihadistes, Boco Haram, Deach, Gaza massacrée, Yazidis tués). Les humains se massacrent d’abord à fond et frisent le génocide au nom de leurs démiurges, ensuite, ils se haïssent à fond et ils se chassent (Arabie sans impies, éviction des musulmans et juifs d’Espagne, éviction des chrétiens d’Orient et musulmans de Centre Afrique.)
 Aujourd’hui, les vieux dieux d’Orient et d’Occident gèrent ici et ailleurs de la violence sacrée. Dans un passé pas lointain, ils avaient permis ou toléré l’esclavage, codifié la traite humaine, infériorisé la femme et légalisé le butin de guerre. Ainsi une partie de l’Asie, tout le Nord de l’Afrique et le sud de l’Espagne ont été pillés, mis à feu et à sang au nom de la religion. Des peuples ont été transformés en serfs, des dizaines de milliers de captifs ont été asservis et vendus en toute légalité religieuse. Des dizaines de milliers de filles et de femmes amazighes ont été enlevées pour assouvir les débauches et les orgies des princes d’Orient. Les religions d’alors ont toléré même l’intolérable !  (Dieu le Créateur, le Juste, le Miséricordieux, essence de la Raison, ne tolère pas ces cruautés).   Les grands textes sacrés seraient inspirés des dieux, révélés ou même directement transmis. Ils ont été écrits il y a des siècles et souvent bien après la mort des Messagers et des Prophètes concernés. Les langues d’origine de ces écrits sont anciennes (hébreux, grec, latin, arabe). Les contenus concernent la vie et le contexte de l’époque, le style est lyrique, ambigu, équivoque, la poétique domine sur le fond. Ils insistent sur les grandes valeurs universelles (un seul Dieu, pas de meurtre, pas de vol, pas d’adultère, pas de mensonge, honorer les parents, respecter la propriété, l’autre, le bien ; ne pas faire le mal). Ils contiennent des explications de l’univers et de son origine (cosmologies). Ils véhiculent des mythes fondateurs proches (Adam, Eve, Noé). Ils proposent une suite gratifiante de vie au-delà de la mort. Ils installent en nous à force de répétitions des rites qui tranquillisent l’esprit humain curieux et inquiet devant l’adversité et l’inconnu. En fin de compte, toutes les religions se valent par leurs buts. Le mystique essaie de s’approcher de leur essence. Mais certains de ces textes religieux de base incitent sans équivoque à la violence à l’égard des infidèles et au meurtre. D’autres textes sacrés poussent indirectement à l’intolérance. Les exégètes des Livres saints se posent en seuls et uniques interprètes des textes sacrés et ils deviennent des druides qui se dévoient en rentiers de la théologie. Ils se permettent tout et nous promettent tout à nous les mâles si nous obéissons (polygamie, héritage, Paradis). Si nous ne nous sommes pas d’accord avec eux, ils nous tuent et nous envoient aux enfers. Ils nous blasphèment dès que nous osons les critiquer. Les fatwas absurdes pullulent sur tout et n’importe quoi, au gré des vœux des barbus. Ils s’immiscent dans notre vie et  veulent tout régenter depuis les années 70 par leurs discours intolérants et quotidiens  via les médias.   Les myriades de journaux, de magazines, de stations radio, de chaînes de TV et de sites Internet nous intoxiquent en continu de jour comme de nuit. Les clercs de tous les bords religieux (barbus, voilées, cravatés, diplômés, docteurs, ingénieurs en mensonges et obscurantistes) encensent leur temple,  jettent l’opprobre sur les ennemis de Dieu et incitent à les tuer (meurtre des chrétiens d’Orient, des Yazidis, des juifs d’Israël, des Palestiniens de Gaza ). Les exégètes des religions monothéistes ont appelé au meurtre de leurs ennemis. Ils ont ordonné la guerre sainte, les croisades. De nos jours, leurs descendants prônent le jihad. Ils le pratiquent au vu et au su de tous en direct (photos-choc, images d’horreur, de destruction, de massacre …  au nom de l’Islam !). Les tueries et meurtres indicibles sont banalisés et justifiés de surcroît par les religieux. Ils présentent les assassins souvent des jeunes barbus, comme des héros promus aux délices du paradis. Ils ont une logique pernicieuse mais implacable, cohérente et en adéquation avec les textes. Ils nous assurent que nous n’avons rien à gagner dans l’amitié des autres peuples sauf si nous en profitons en jouant aux victimes. (Tromperie, dissimulation, mensonges, félonie sont des ruses agréées, disent-ils, quant on mène la guerre au nom de Dieu).
Ces fanatiques et leurs médias poussent et pressent vers le mal et banalisent le meurtre et la violence. Ils se moquent des valeurs universelles de l’humanité. Ils oublient que pour la biologie, la médecine et la science les êtres vivants - et donc les humains- sont tous les mêmes. Notre salut à tous est dans l’éducation. L’école marocaine nous délivre-t-elle de l’intolérance ?  A l’école publique, les maîtres transmettent des contenus copiés texto des manuels. L’analyse des manuels en est donc une bonne approche .L’arabe est la seule langue à l’école. Les matières culturelles identitaires sont l’arabe, histoire du pays, et l’instruction religieuse. Elles occupent en fait un horaire conséquent toute la scolarité jusqu’en terminale (baccalauréat). Elles visent la déconstruction de l’identité amazighe, la construction d’une identité arabo-islamiste.
 
Exemple 1 : Langue arabe 
textes choisis pour les 
terminales sciences 
et technique MEN 80/90. 
Le manuel est unique pour tout le Royaume. Il est destiné à des élèves au seuil de l’Université. Il fabrique des jeunes sur le même moule arabo-islamique attendu à la sortie des lycées. Le théocentrisme, le panislamiste, l’ethnocentrisme panarabe, et la nostalgie d’un passé lointain de gloire sont de mise. Dès le début du manuel un texte décrit le partage dit juste des butins des invasions arabes de l’époque (esclaves, filles, femmes, bijoux et terres). Aucune critique pour éveiller la conscience des jeunes face à ces injustices envers les peuples asservis dont les ancêtres des élèves amazighs fréquentant les terminales...Le manuel ne contient aucune indication sur la langue et la culture amazighe. Pour les auteurs de ce manuel, c’est un peuple qui n’existe pas. Au milieu du manuel, un texte exclut les Amazighs de la célèbre place de Marrakech où tout serait axé sur les contes, mythes, les victoires des héros arabes invincibles. A la fin du manuel, un vieux politicien de Salé insinue que les Amazighs furent les complices des colons en sous entendant que son parti seul a libéré le pays. Il oublie leur résistance millénaire aux envahisseurs de tout poil dont les Français (1935) et les Espagnols (1926). Un autre leader du même clan prône l’exclusion culturelle des autres cultures non-arabes du discours scolaire. Pour lui, l’école marocaine doit être imperméable à tout ce qui vient de l’Occident ! Résultat : d’une façon systématique, les jeunes bacheliers et  bachelières sont ainsi poussé(e)s par le contenu et les auteurs choisis dans ce manuel et d’autres en vigueur, du moins dans les années 80 et 90, à se nier, à être intolérants.
 
Exemple 2 : L’histoire du 
Maroc dans les manuels 
et dans le discours 
des enseignants.
 Aujourd’hui et bien que vieux, je me souviens des bribes de cours d’Histoire reçus dans le Primaire au début des années 50 : « Les Berbères sont les premiers habitants du Maroc » sans rien de plus. Quelques années plus tard dans un grand lycée de Rabat, des professeurs égyptiens nassériens affirmèrent la supériorité du Moyen-Orient arabe pieux sur l’Occident mécréant est indéniable et qui doit  disparaître. L’histoire officielle scolaire du Maroc ne commence qu’avec les Arabes qui amènent la lumière d’Orient dit l’histoire officielle. Elle loue la bravoure des Amazighs face aux Romains et criminalise leur résistance aux Arabes. Elle dénigre Koceila et surtout la reine Tyhya (Kahina) pour s’être opposés aux conquérants. Les manuels ne disent jamais que l’un aurait été fait esclave et l’autre atrocement décapitée au vu des siens. L’Histoire officielle accorde des pages d’éloge au passé de l’Arabie et à tous ceux qui disent avec fierté ne pas être d’ici mais d’Orient. Toute approche critique, objective de l’Histoire du Maroc depuis la haute antiquité, du moins au lycée est prohibée. La souffrance amazighe est une blessure profonde et ne peut se guérir par des baumes de façade. L’Islam est une grande religion universelle sans liens avec ces massacres passés ou actuels. En résumé tel qu’il est fait, l’enseignement de l’Histoire du Maroc ne permet nullement d’apaiser la mémoire et la conscience collective amazighe meurtrie par les traumatismes du passé lointain et proche. L’Histoire officielle du pays tend à gommer presque les Amazighs de l’histoire de leur pays et de l’Afrique du Nord et, par là, à déconstruire leur identité millénaire. Résultat : les élèves amazighs du pays et émigrés dans le monde découvrent par les NTIC (Internet) médusés, le mépris  systématique dissimulé et l’intolérance sournoise à l’égard de leurs aïeux.  
 
Exemple 3 : Manuel 
d’éducation religieuse 
(8ème année, programme 80/90).
 Durant toutes leurs études au collège et au lycée, les élèves subissent à raison de deux heures par semaine un enseignement théologique. Au primaire, cet enseignement est éparpillé mais en moyenne il s’agit d’une heure hebdomadaire. Donc, plusieurs centaines d’heures entre le CP et le bac pour être mis dans le moule islamiste visé. Mes ancêtres amazighs étaient des musulmans modérés très croyants et très pratiquants. Ils ont rapidement assimilé l’essentiel de l’Islam et ils l’ont défendu de leur sang. Ils n’ont jamais subi ce dressage systématique que les barbus et les voilées font endurer à nos enfants en classe. Le contenu du manuel est axé sur quelques versets, le hadith, la morale, les croyances et la vie du Prophète. Les textes étudiés divisent l’humanité en une partie heureuse (les croyants) et une autre bannie, vouée à l’enfer (mécréants). Ils ne font aucune étude des autres grandes religions sinon pour les dénigrer. Aucune critique n’est permise quant aux textes sacrés, la vie du Prophète et ses Apôtres. L’esprit critique est banni de ces cours, la raison éloignée et la foi seule y est de mise. L’Histoire de l’humanité se résume dans la vie des Prophètes et leurs luttes contre les infidèles et elle aboutit à la religion finale. Cette lutte continue contre les infidèles se doit  de se poursuivre selon les textes. Le cosmos, l’univers, l’astronomie, la géologie, la biologie ont, dans ces textes, une explication hors-temps, présentée comme l’unique et toute autre approche est refusée. Les élèves marocains finissent en schizophrènes et acceptent deux manières de voir : celle, ancienne, des cours de religion et celle des sciences modernes.
 Cependant, la partie qui traite de l’éthique est parfaite même si elle ne s’adresse qu’aux croyants et exclut les autres humains. Mais, d’une manière générale, les textes des manuels et les discours des enseignants intégristes installent des heures durant, l’intolérance sournoise, félonne mais sacrée.  Résultat : il faut exclure tout discours de discrimination et d’intolérance à l’égard des non musulmans.  Les prières et les maximes morales doivent être au nom de tous les Hommes et non des seuls croyants. Nous vivons tous sur le même bateau, déjà à la dérive, et l’intolérance doit être intolérable.  
 
 
 
 
 
 


Lu 1134 fois


1.Posté par Zeb le 13/08/2014 21:55
Bravo & merci pour très bel article qui devrait être diffusé partout & pour tous...

2.Posté par Eric le 15/08/2014 13:16
Cher Monsieur M. Azergui ,
c'est pas hasard que je suis tombé sur votre article et je dois dire que ce fut un "choc". En effet, j'avais l'impression que c'était "mon" texte, exprimant "mes" idées, "mon" analyse. Cette extraordinaire similitude convergente dans l'analyse de cette situation me parait être un indice significatif de la "justesse" de vos propos. Comme vous, je crois que discrimination et intolérance creusent nos tombes et participent à l'accroissement de nos souffrances.

Veuillez m'excuser car je dois parler de moi afin de mieux situer les propos qui vont suivre. Je suis Français, je ne suis pas croyant, je ne souhaite pas vivre éternellement, ni au paradis, ni en enfer, ni ailleurs (C'est beaucoup trop long pour moi, surtout vers la fin...) et surtout suis-je si indispensable, si parfait, si utile, si intelligent, si pur pour mériter une vie éternelle ?

Non, bien sûr que non ! J'accepte ma finitude comme une loi naturelle dont la finalité, certes, m'échappe mais qui doit avoir sa nécessité. Je pense, personnellement, que nous ne pouvons pas en tant qu'humain nous déterminer sur l’existence ou non d'un Dieu mais ça reste une conviction personnelle que jamais je ne n'oserais imposer à personne.

Je respecte les religions sans en partager les croyances. J'essaie simplement d'être tolérant, respectueux de la Vie, de partager un peu avec ceux qui n'ont rien, de donner un peu de chaleur à ceux qui ont froid au sens propre comme figuré, de partager le peu de savoir que j'ai et de faire le bien du mieux possible, sans non plus tout donner car je dois, moi aussi, vivre. Des règles simples et facilement applicables qui me rendent plus heureux (Est-ce de l’égoïsme ?) mais sans pour autant faire intervenir une quelconque entité divine.

Quant aux "barbus, voilées, cravatés, diplômés, docteurs, ingénieurs en mensonges et obscurantistes" comme vous dites, ils font de notre Monde un "enfer", une "honte", ils sont une insulte à l'intelligence et à la culture, voire aux religions, ils sont le degré zéro de l'humanité. Mais il n'y a pas qu'eux, les sociétés "occidentales" ne sont pas en reste pour imposer leurs visions des choses. Les deux visent à imposer, plus ou moins vite, un mode de vie. La différence est dans la forme, dans la méthodologie. Hélas, Ils nous faut choisir entre deux maux, j'ai choisi ce qui me semble être le moins mauvais mais je sais que ce n'est pas l'idéal. Quelle autre alternative ai-je ?

Le Monde est bien trop différent pour être harmonieux; les valeurs, les cultures, les ressources, les croyances, l'éducation etc,etc.. Et il y a là un paradoxe car c'est à la fois sa richesse et le moteur de sa propre destruction !

Seul un changement radical et immédiat, de dimension planétaire, pourrait en quelques décennies nous éviter la catastrophe que nous construisons quotidiennement avec autant de zèle. Mais,à mon avis, il n'y a pas de solution dans le contexte actuel. En conséquence, nous allons directement vers le chaos, vers une entropie sociale, voire civilisationnelle, majeure et personne n'en réchappera. Je ne parle pas seulement du problème des fanatiques islamiques, mais aussi des guerres potentielles d'une toute autre ampleur entre Est et Ouest, entre Nord et Sud. Nous récolterons les fruits de nos semences...La fin de l'humanité !

Peut être est-ce notre destin de laisser la place et permettre l'émergence d'une autre espèce ? Une espèce que j'espère plus sage, plus respectueuse et plus harmonieuse que nous le fûmes.

Merci pour votre article et vos propositions pour changer les choses.
Bien cordialement.

3.Posté par sakki le 15/08/2014 14:18
bonjour à vous mes chers compatriotes , vous me manquez , car mes vacances tardent à venir , j'attends Septembre avec impatience mais bon..
je vais être bref en posant ces questions , dans l'espoir de voir un journaliste écrivain nous éclair !!!
1) à quant ? notre société Marocaine prendra conscience, que nous ne pouvons avancer vers les jours meilleurs que si , et seulement si , nous apprenions à nos enfants la science
2) à quant ? les gouvernements, de notre société Marocaine comprendra que c'est impossible de vivre confortablement , sans s'atteler à la technologie avancée?
3) à quant ? notre société Marocaine comprendra que la religion (c'est bien ) mais elle est un frein à tous les progrès. et à toutes les évolutions modernistes confortables ?
4) à quant ? notre société Marocaine comprendra ; que nous vivons indépendants depuis plus de 60 ans , mais nous sommes toujours dépendants de nos ex protecteurs ?
5) à quant ? notre société Marocaine comprendra; que nous avons un excédent de savants en théologie ; mais une crise voire une pénurie aiguë en scientifiques et techniciens ?

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.





services