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Le hic, c'est que ce n'est pas la première «mésaventure» du genre à être vécue par les consommateurs tafraoutis.
Il n'y a pas longtemps, un habitant de la ville a eu la malchance d'acheter un pot de confiture contenant, cette fois-ci, des fourmis. Ce qui montre la défaillance flagrante des préposés au contrôle de l'hygiène censés intervenir pour retirer des étals et rayons des commerces tout aliment suspect. Même si du côté de ce service à Tafraout, on se targue des « nombreuses campagnes de contrôle d'hygiène et de répression des fraudes menées de manière inopinée au long de l'année», ces actions s'avèrent malheureusement inefficaces.
Le nombre de procès verbaux dressés à l'encontre des contrevenants est insuffisant pour pouvoir renverser la vapeur et rétablir l'ordre, ne ciblant à chaque fois que quelques commerces.
L'insouciance devant l'impropriété de certains lieux de restauration collective saute au yeux. Il suffit de faire un tour du côté des gargotes et laiteries de la ville pour s’en rendre compte. Cuisines crasseuses et fétides, tables bancales, ustensiles noirs de fumée...etc, la propreté semble être le dernier souci des tenanciers des commerces. Certains bains publics sont impénétrables en raison des odeurs nauséabondes qui y règnent. Leurs carrelages sont sales, des nuées de blattes et autres cancrelats squattent les lieux en l'absence d'actions de décrassage et de désinfection régulières.
Certaines boulangeries ne sont pas mieux loties. Les poussières et toiles d'araignées côtoient les employés des entrepôts et autres lieux de stockage du pain laissés à la portée des rats, cafards et autres bestioles et insectes. Certaines viennoiseries à la qualité douteuse exhalent des odeurs d'œufs pourris et de margarines rances.
Chez les bouchers, les conditions d'hygiène laissent également à désirer. La viande est exposée sur des étals sans protection avant de la remettre le soir dans des frigos peu conformes aux normes imposables en matière de chaînes de froid. Pis, en l'absence de véhicules spécialisés de transport de viande, les vendeurs transportent leurs marchandises sur des motos et autres moyens de fortune. La santé des consommateurs est ainsi gravement mise en jeu par cet état de fait découlant du laxisme et de la passivité des pouvoirs publics.
Au moment où la ville s'apprête à accueillir des milliers d'hôtes à l'occasion de son festival d'été, il serait temps qu'ils réagissent.