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Son émission vieille de 20 ans battait depuis des années des records d'audience, avec 3,98 millions de téléspectateurs en moyenne au premier trimestre 2017. Le présentateur de 67 ans rapportait ainsi à Fox des millions en recettes publicitaires - 297 millions entre janvier 2015 et septembre 2016, selon Kantar Media. Mais début avril, le succès tourne au vinaigre: le New York Times révèle que O'Reilly et Fox ont versé quelque 13 millions de dollars à cinq femmes moyennant leur silence et leur renoncement à des poursuites contre lui pour harcèlement sexuel.
Ce alors que la chaîne venait déjà d'être éclaboussée par un scandale de harcèlement sexuel et avait promis de changer d'attitude. Son ancien PDG et fondateur Roger Ailes avait été acculé à la démission en juillet 2016, après des accusations d'une ancienne présentatrice.
Donald Trump, lui-même visé par de pareilles accusations pendant la campagne, était néanmoins monté au créneau pour défendre Bill O'Reilly, qui l'a interviewé plusieurs fois et qui passait pour son ami.
"C'est un homme bien", avait déclaré le président après l'article du Times. "Je pense qu'il n'a rien fait de mal".
Malgré cet appui et la fidélité de ses téléspectateurs qui continuaient à le suivre par millions, beaucoup d'annonceurs ont commencé à quitter le navire, dont Mercedes-Benz, BMW ou le groupe pharmaceutique Sanofi. Dans un premier temps, la famille Murdoch n'a pas semblé vouloir sacrifier son poulain. Fox s'est d'abord contentée de son départ en vacances, en Italie, indiquant qu'il reprendrait son émission le 24 avril.
Ironie du sort, M. O'Reilly était encore photographié mercredi serrant la main du pape, selon le journal officiel du Vatican, l'Osservatore Romano. Mais la pression n'a cessé de monter. Et mercredi, le New York Magazine, une référence sur ce dossier, était le premier à annoncer que les Murdoch s'étaient résolus à s'en séparer, seules les modalités restant à négocier.