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En effet, cette comédienne est gâtée au niveau de la télévision. Mais ses apparitions toujours aussi brillantes les unes que les autres, avec des réalisateurs différents, ne trouvent pas encore écho au niveau du grand écran. Mais pour le cas des vrais artistes comme elle, il y a cette échappatoire que représente le théâtre. C’est l’occasion pour les comédiens de se ressourcer et se “frotter” au public. Elle a participé à une tournée avec une brochette d’acteurs dans une nouvelle pièce intitulée “Naker Lehssane”. Une pièce qui a été mise en scène par Hassan Hamouch et interprétée, aux côtés de Hanane Ibrahimi, par Dounia Boutazout, Abdallah Didane et d’autres. Les comédiens estiment, à juste titre, que le théâtre est le vrai thermomètre de la réussite ou de l’échec.
La réussite de la tournée était telle qu’il a fallu la prolonger sur la demande du public des régions et villes visitées.
Au niveau de la télévision, cette comédienne a pu participer aux grandes productions lorsqu’elle avait pris part à des tournages syriens dont “Rabiî Kortoba”. Pour elle, cette expérience est certes enrichissante, mais ce n’est pas une fin en soi.
Quoiqu’intéressée, Hanane Ibrahimi n’a pu suivre le FIFM. Pour elle, ce Festival est une opportunité de promouvoir le cinéma marocain et aussi de rencontrer de grandes vedettes internationales, ce qui n’est pas toujours facile, dans le cas du FIFM en raison des agendas remplis et des impératifs de l’organisation.
Pourtant, la comédienne n’a pas suivi, à proprement dit, une formation en arts dramatiques, à la différence d’autres actrices de sa génération, lauréates, pour la plupart de l’Isadac. C’est son mérite, car il s’agit d’une personne qui a su modeler son talent au fil des expériences et finir par s’imposer comme l’une des comédiennes les plus en vue, à l’heure actuelle. Certes, cette actrice s’attend à ce que le grand écran s’intéresse à elle. Mais cela a des limites. Il ne s’agit nullement de sacrifier les valeurs sur l’autel de la célébrité. L’image de la femme marocaine a été dévalorisée par certaines actrices inconnues qui sont prêtes à tout pour se faire connaître.
Pourtant, cela n’a pas été le cas avec Sanae Akroud qui a dû faire face à des attaques répétées après sa participation au film égyptien “Ihki ya Shaharazad” où elle a interprété le rôle d’une Egyptienne avec une telle maîtrise que même les Egyptiens y ont cru mais sans jamais accepter des scènes osées.
Un tel débat, on s’en doute, est d’actualité dans notre société pourtant attirée par le modernisme et l’ouverture, mais sans parvenir à se débarrasser des carcans de la tradition.