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Selon Habib El Malki, le taux de croissance annoncé par le CMC qui est de l'ordre de 3,2% est « réaliste » car il tient compte à la fois de la conjoncture mondiale mais également de celle du Royaume. Ainsi, il est vrai que les pays européens et méditerranéens connaissent une croissance relativement faible comparée à celle des pays dits émergents, et principalement asiatiques. De fait, ce n'est qu'en 2010 que le Royaume devrait subir à son tour les effets de la crise économique mondiale à cause de ce qu'Habib El Malki appelle « l'effet de décalage ». Autre élément d'importance dans l'élaboration d'un tel diagnostic : les aléas climatiques et principalement les pluies qui ont violemment touché certaines régions du Royaume à l'instar de celles du Gharb. Si elles ne sont pas encore suffisamment prises en compte dans les comptes nationaux, il va sans dire que les conséquences de telles intempéries ne sont pas sans impact sur les récoltes et partant sur le prix des produits. C'est pourquoi, Habib El Malki affirme à l'Economiste magazine que « la diminution de la valeur ajoutée agricole pèsera sur le rythme de la croissance en 2010. »
Interrogé sur la réforme de l'Education nationale, Habib El Malki insiste sur l'importance de la cellule familiale et des activités extra-scolaires dans la lutte contre la déperdition et les échecs scolaires. « L'école toute seule ne peut pas sauver l'école » affirme-t-il, en rappelant également la nécessité de mettre en place des structures préscolaires chargées d'accueillir les enfants en bas âge avant leur entrée dans le primaire.
Dernier point abordé par Habib El Malki mais pas des moindres, celui du champ politique marocain et des projets de l'USFP.
Interrogé sur sa « lecture de la vie politique » nationale, il explique qu'elle est à la recherche de « nouveaux repères » et insiste sur l'éthique, elle seule capable de lui redonner ses titres de noblesse. « Ethique et respect des règles du jeu sont les fondamentaux de toute vie politique saine », a-t-il noté à ce propos en regrettant, néanmoins qu'« ils nous font défaut », ce qui « n'est pas étranger au vent de scepticisme qui souffle sur la société marocaine ». Or, comme il l'a rappelé, « une politique sans éthique, c'est la loi de la jungle ».
Autre aspect abordé, celui de l'adaptation des partis politiques aux « nouvelles couches sociales », à savoir les femmes et les jeunes. La société évolue plus rapidement que les appareils politiques qui sont en train d'apprendre à intégrer pleinement ces deux catégories sociales dans leurs instances.
Quant à l'USFP, les projets semblent être sur la bonne voie, selon Habib El Malki. Tous travaillent ainsi pour définir « un projet plus mobilisateur fondé sur la démocratie et la modernité ».
Abordant la question des rapprochements avec d'autres partis, El Malki évoque les contacts avec la Koutla (Istiqlal et PPS) ainsi qu'avec les partis représentés au Parlement à l'instar du PAM ou du PJD. Point de « sacrilège », déclare-t-il en soulignant que le dialogue avec les partis représentés au sein du Parlement « fait partie des règles du jeu ».
Point non plus de lassitude pour ce militant qui conclut son interview en soulignant que « perdre ses convictions, c'est perdre le sens de ce que l'on est ».
Sofia Aliamet