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Invité du « Grand oral » de Luxe Radio, Habib El Malki a indiqué que l’USFP a pris une position de principe consistant à dénoncer toute mise sous tutelle de la société marocaine qui a été toujours un modèle de dialogue, d’ouverture, de débat et de tolérance.
L’intervenant estime que le nouveau rôle de son parti ne consiste pas à pourchasser les dérapages populistes et démagogiques de certains membres du parti gouvernant. Selon lui, il ne faut pas tomber dans le rôle du gendarme moral. « Il faut éviter ce piège et s’empêcher d’alimenter ce genre de débat qui nous éloigne des vrais problèmes des Marocains », a-t-il précisé.
Pour lui, il faut ramener l’Exécutif à s’occuper véritablement du quotidien des Marocains, car leurs attentes sont nombreuses.
Concernant une éventuelle coordination avec les autres partis de l’opposition au sein du Parlement, Habib El Malki a précisé que le parti de la Rose est au début d’un nouveau parcours et son retour aux rangs de l’opposition ne dépasse pas les quatre mois. Pourtant, il croit que dans ce domaine, il faut être pragmatique. « Lors de la discussion du projet de loi de Finances, il y a eu des amendements que nous avons soutenus même s’ils ont été présentés par les autres composantes de l’opposition et vice-versa. Je pense que l’expérience va nous dicter dans quelle perspective les différentes composantes de l’opposition vont travailler », a-t-il déclaré.
Evoquant le projet de loi de Finances 2012, M. El Malki a indiqué que le vote négatif de son parti est justifié par le retard inexplicable enregistré au niveau de l’élaboration dudit projet. « On n’arrive pas à saisir le sens d’un tel retard alors que ses conséquences néfastes sur la trésorerie et les arriérés des entreprises publiques et privées ont été lourdes », a-t-il indiqué.
Habib El Malki pense que le gouvernement n’a pas de stratégie quant à la gestion du temps économique et politique. Pire, il estime qu’il y a beaucoup d’improvisation et de confusion dans son travail.
A ce propos, il a affirmé que ledit projet de loi de Finances n’a pas apporté des éléments majeurs et qu’il n’a pas touché les grandes structures des finances publiques. Des signes de mauvais augure notamment dans un contexte politique morose marqué par l’aggravation du déficit budgétaire et commercial, la hausse du chômage et la baisse des investissements étrangers et des transferts des MRE. « Le gouvernement a déserté les grands dossiers liés aux problèmes économiques, à l’investissement et à l’emploi. Depuis 100 jours, aucune initiative dans le domaine de l’investissement et de l’emploi n’a été prise», a-t-il conclu.