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Un an à la Maison Blanche de Donald Trump a permis au général H.R. McMaster, auteur d'un ouvrage de référence sur la guerre du Vietnam qui rend les hésitations de la classe politique de Washington responsables de la pire défaite militaire américaine, de confirmer sa théorie.
Le président a annoncé jeudi d'un tweet le départ de son conseiller à la sécurité nationale, dernier en date à quitter une administration marquée par le chaos, les luttes intestines et la confusion.
Dans un communiqué qui annonçait sa démission et sa retraite de l'armée, M. McMaster a remercié le président Trump et s'est dit "reconnaissant pour l'amitié et le soutien des membres du Conseil de sécurité".
Herbert Raymond McMaster, 55 ans, avait quitté le Pentagone le 20 février 2017 pour remplacer au pied levé l'ancien chef du renseignement militaire américain Michael Flynn, forcé à la démission après seulement 22 jours à son poste en raison de ses contacts illicites avec des responsables russes pendant la campagne électorale.
Son arrivée à la Maison Blanche avait fait naître l'espoir que Donald Trump, le milliardaire néophyte en diplomatie, était entre de bonnes mains.
H.R. McMaster était auréolé de son image de combattant héroïque - il a participé à une bataille clé de la guerre du Golfe en 1991 à la tête d'une unité de blindés - et d'intellectuel respecté pour son livre "Dereliction of Duty" ("Ils ont manqué à leur devoir"), qui explique comment les hésitations et les mensonges des élus à Washington ont fait commettre des erreurs à l'armée américaine sur le terrain dans les années 1960.
Le triumvirat qu'il formait avec le chef de la diplomatie Rex Tillerson, lui-même évincé la semaine dernière, et le ministre de la Défense Jim Mattis était considéré comme capable de diriger le navire Trump d'une main ferme.
Le général McMaster apparaissait suffisamment "faucon" pour s'entendre avec le président américain. Il avait ainsi adopté une position plus dure que celle de ses collègues sur la Corée du Nord, estimant que la "dissuasion traditionnelle" risquait de ne pas fonctionner avec le régime de Pyongyang.
Sur les relations avec Moscou, il déclarait fin 2017 que "la géopolitique est de retour, et elle revient en force après ce congé que nous avons pris de l'Histoire pendant l'après Guerre Froide".
Mais comme Jim Mattis et Rex Tillerson, il a résisté au penchant de Donald Trump pour l'unilatéralisme. On lui attribue ainsi le fait que le président américain n'ait pas encore dénoncé l'accord nucléaire iranien.
Il a réussi à stabiliser le Conseil à la sécurité nationale de la Maison Blanche, en rétablissant les liens que Michael Flynn avait rompus avec les ministères concernés, et en isolant les alliés de Flynn et de Steve Bannon, le stratège de campagne de Donald Trump, aujourd'hui lui aussi en disgrâce.
Cela lui a valu des critiques des républicains ultra-conservateurs, qui l'ont notamment accusé d'être un gauchiste, un ennemi d'Israël et un ami de l'Iran.
Mais ses efforts pour organiser l'Exécutif n'ont pas suffi, explique Heather Hurlburt, une experte du centre de recherche New America.
"Le problème, c'est qu'on a un président qui ne fait pas confiance au processus politique et qui adore opposer ses conseillers les uns aux autres".
La conception que Donald Trump a de la politique étrangère "a fait sortir bon nombre d'entre nous de notre zone de confort, y compris moi", avait ainsi avoué le général McMaster au New York Times.
Au fil des mois, le général chauve et bougon a perdu sa capacité à influencer le président, avec lequel le courant n'est jamais vraiment passé.
Selon les médias américains, Donald Trump n'aimait pas le ton professoral de H. R. McMaster, préférant les manières plus respectueuses de Jim Mattis ou du directeur de la CIA Mike Pompeo, qu'il a choisi pour succéder à Rex Tillerson à la tête de la diplomatie américaine.
Le président américain l'avait ainsi rappelé à l'ordre publiquement en février dans le cadre de l'enquête russe, après que son conseiller à la sécurité nationale avait estimé "irréfutables" les preuves d'une ingérence de Moscou dans l'élection américaine.
"Le général McMaster a oublié de dire que les résultats de l'élection de 2016 n'ont pas été affectés ou modifiés par les Russes", avait taclé Donald Trump sur Twitter, où il a également annoncé, un mois plus tard, le départ de son conseiller.
Le président a annoncé jeudi d'un tweet le départ de son conseiller à la sécurité nationale, dernier en date à quitter une administration marquée par le chaos, les luttes intestines et la confusion.
Dans un communiqué qui annonçait sa démission et sa retraite de l'armée, M. McMaster a remercié le président Trump et s'est dit "reconnaissant pour l'amitié et le soutien des membres du Conseil de sécurité".
Herbert Raymond McMaster, 55 ans, avait quitté le Pentagone le 20 février 2017 pour remplacer au pied levé l'ancien chef du renseignement militaire américain Michael Flynn, forcé à la démission après seulement 22 jours à son poste en raison de ses contacts illicites avec des responsables russes pendant la campagne électorale.
Son arrivée à la Maison Blanche avait fait naître l'espoir que Donald Trump, le milliardaire néophyte en diplomatie, était entre de bonnes mains.
H.R. McMaster était auréolé de son image de combattant héroïque - il a participé à une bataille clé de la guerre du Golfe en 1991 à la tête d'une unité de blindés - et d'intellectuel respecté pour son livre "Dereliction of Duty" ("Ils ont manqué à leur devoir"), qui explique comment les hésitations et les mensonges des élus à Washington ont fait commettre des erreurs à l'armée américaine sur le terrain dans les années 1960.
Le triumvirat qu'il formait avec le chef de la diplomatie Rex Tillerson, lui-même évincé la semaine dernière, et le ministre de la Défense Jim Mattis était considéré comme capable de diriger le navire Trump d'une main ferme.
Le général McMaster apparaissait suffisamment "faucon" pour s'entendre avec le président américain. Il avait ainsi adopté une position plus dure que celle de ses collègues sur la Corée du Nord, estimant que la "dissuasion traditionnelle" risquait de ne pas fonctionner avec le régime de Pyongyang.
Sur les relations avec Moscou, il déclarait fin 2017 que "la géopolitique est de retour, et elle revient en force après ce congé que nous avons pris de l'Histoire pendant l'après Guerre Froide".
Mais comme Jim Mattis et Rex Tillerson, il a résisté au penchant de Donald Trump pour l'unilatéralisme. On lui attribue ainsi le fait que le président américain n'ait pas encore dénoncé l'accord nucléaire iranien.
Il a réussi à stabiliser le Conseil à la sécurité nationale de la Maison Blanche, en rétablissant les liens que Michael Flynn avait rompus avec les ministères concernés, et en isolant les alliés de Flynn et de Steve Bannon, le stratège de campagne de Donald Trump, aujourd'hui lui aussi en disgrâce.
Cela lui a valu des critiques des républicains ultra-conservateurs, qui l'ont notamment accusé d'être un gauchiste, un ennemi d'Israël et un ami de l'Iran.
Mais ses efforts pour organiser l'Exécutif n'ont pas suffi, explique Heather Hurlburt, une experte du centre de recherche New America.
"Le problème, c'est qu'on a un président qui ne fait pas confiance au processus politique et qui adore opposer ses conseillers les uns aux autres".
La conception que Donald Trump a de la politique étrangère "a fait sortir bon nombre d'entre nous de notre zone de confort, y compris moi", avait ainsi avoué le général McMaster au New York Times.
Au fil des mois, le général chauve et bougon a perdu sa capacité à influencer le président, avec lequel le courant n'est jamais vraiment passé.
Selon les médias américains, Donald Trump n'aimait pas le ton professoral de H. R. McMaster, préférant les manières plus respectueuses de Jim Mattis ou du directeur de la CIA Mike Pompeo, qu'il a choisi pour succéder à Rex Tillerson à la tête de la diplomatie américaine.
Le président américain l'avait ainsi rappelé à l'ordre publiquement en février dans le cadre de l'enquête russe, après que son conseiller à la sécurité nationale avait estimé "irréfutables" les preuves d'une ingérence de Moscou dans l'élection américaine.
"Le général McMaster a oublié de dire que les résultats de l'élection de 2016 n'ont pas été affectés ou modifiés par les Russes", avait taclé Donald Trump sur Twitter, où il a également annoncé, un mois plus tard, le départ de son conseiller.