Cette diminution est liée au déficit pluviométrique enregistré cette année et aux années successives de sécheresse, selon la Direction régionale de l’agriculture de Guelmim Oued-Noun.
Dans ce contexte, le directeur régional de l’agriculture, Mohamed Lafdaili, a indiqué dans une déclaration à M24, chaîne d’information en continu de la MAP, que la production de la filière oléicole pendant la campagne agricole 2021-2022 a enregistré une baisse d’environ 45% par rapport à la campagne précédente, principalement en raison du manque des précipitations.
M. Lafdaili a fait savoir que la superficie des plantations oléicoles dans la région est de 2.800 hectares, dont plus de 280 hectares sont des fermes modernes équipées d’un système d’irrigation goutte à goutte, le reste étant réparti sur les oasis de la région, précisant que l’on trouve dans ces zones les variétés de "Picholine Marocain," "Al Manara” et "Haouzia," qui sont adaptées aux conditions de la région et qui se caractérisent par leur capacité à résister à la chaleur, leur qualité et leur productivité.
La plupart des exploitations oléicoles sont situées dans les communes d’Abaynou, Tagant, Bouizakarne, Ifrane Atlas Saghir et Timoulay dans la province de Guelmim, et les communes de Boutrouch et Ibdar dans la province de Sidi Ifni.
Il a relevé que grâce au Plan Maroc Vert et au soutien accordé par l'Etat pour encourager l’irrigation localisée dans le cadre du Fonds de développement agricole, la culture de l’olivier s’est généralisée dans la région au cours de la dernière décennie, enregistrant de bons rendements.
Quant aux facteurs qui ont impacté positivement le rendement de la filière oléicole, le directeur régional a cité le lancement des projets d’agriculture solidaire dans le cadre du Plan Maroc Vert qui visent à promouvoir la production au niveau des oasis, soulignant également l’organisation des agriculteurs au sein de coopératives agricoles et d’associations professionnelles.
Il a évoqué aussi la formation dans le domaine des techniques agricoles, en plus de l’introduction de nouvelles variétés d’olives, et la réhabilitation hydro-agricole des oasis à travers la création de points d’eau et la mise à niveau des canaux d’irrigation, dans le but d’améliorer la productivité, s'adapter au changement climatique et rationaliser l’utilisation de l’eau.
Pour valoriser l’huile d’olive, a-t-il dit, trois unités modernes de trituration ont été créées dans le cadre des projets d’agriculture solidaire du Plan Maroc Vert, en plus d’une autre qui verra le jour dans la commune de Timoulay (province de Guelmim), ce qui permettra de produire de l’huile d’olive dans des conditions plus saines et hygiéniques.
Le directeur régional a en outre affirmé que le secteur joue un rôle important dans la région et contribue à la création de plusieurs emplois permanents et saisonniers.
A cet égard, il a souligné que la direction régionale, en partenariat avec l’Office national de conseil agricole, ambitionne de créer des coopératives ou des entreprises de services spécialisées dans les métiers de la filière oléicole (taille, fertilisation, commercialisation digitale...).
D’autre part, il a indiqué que la production d’olives dans la région au cours de l’actuelle campagne agricole s’élève à 1.500 tonnes.
Dans une déclaration à la MAP, Ismail Ouazzani, membre de la Chambre régionale d’agriculture de Guelmim Oued-Noun, a affirmé que la baisse de production lors de cette saison est due en partie au manque de précipitations.
Il a salué à cette occasion les efforts déployés par les services du ministère de l’Agriculture et la Chambre régionale d’agriculture dans l’objectif de développer la filière oléicole, que ce soit en termes de formation et d’encadrement des agriculteurs ou d’équipement des exploitations modernes, soulignant que le secteur oléicole contribue de manière significative à l’amélioration des conditions de vie dans la région.
Pour sa part, Mohamed Ait Baazi, propriétaire d’une ferme modèle qui s’étend sur une superficie de 23 hectares avec de multiples variétés d’olives telles que “Picholine Marocaine,” “Al Manara” et “Haouzia” a affirmé que le rendement durant cette année demeure “moyen” par rapport à la campagne précédente en raison notamment du manque des précipitations.
De son côté, Lahcen Laïdi, propriétaire d’une unité de trituration traditionnelle à Douar Id Ait Said et Tagant, a fait savoir que la production d’olives dans la région était “relativement faible” par rapport à la campagne précédente, attribuant cela au faible niveau des précipitations et au phénomène d'alternance.
Cela a impacté la production d’huile d’olive, a-t-il noté, précisant que 30 kg d’olives permettent à peine l’extraction de deux litres au lieu de trois ou quatre lors des dernières saisons agricoles, en raison de la faible quantité d’eau dans les olives.