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Partis en quête d’un meilleur niveau de vie, ces immigrés n’ont jamais oublié leur milieu d’origine. Ils ont toujours pensé à épargner le maximum pour revenir investir chez eux, créant des emplois ou du moins se faire construire une maison. Ali et Oublal ne font pas exception à la règle. Ils ont trimé pendant des décennies en France, ne pensant qu’au jour où ils reviendraient au pays y acquérir un terrain et bâtir une maison. Pour ce faire, ils ont acheté des parcelles dans différents quartiers de Guelmim et, habitués des bonnes pratiques dans leur pays d’accueil où la loi ne fait pas de distinction et n’est pas soumise au clientélisme de chez nous, ils voulurent obtenir des titres fonciers pour les terrains qu’ils ont dûment payés.
A leur grande surprise, à la Conservation foncière, on leur explique qu’il est impossible de leur fournir des titres correspondant aux terrains, car il y a des oppositions de la part de certains prétendants. C’était en 1982.
Depuis cette date, Oublal qui est tenace et croit en la justice, a usé de tous les recours. Il a écrit au Premier ministre sous le couvert de l’ambassade du Maroc à Paris, puis au président délégué de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger. C’était l’unique institution qui s’est donné la peine de lui répondre, en avril 2000, en l’informant que la fondation a effectué les contacts nécessaires avec le wali de la région de Guelmim et que la réponse lui sera transmise dès que la wilaya lui en aura fourni une.
A noter que Oublal a écrit, de son côté, à ce même wali qui bien qu’ayant reçu le courrier, ne lui a prêté aucun intérêt.
Onze ans plus tard, la fondation n’a, toujours pas donné de suite. Le wali aurait-il jeté la missive de la fondation dans sa corbeille à papier comme il a, certainement dû le faire pour la lettre du plaignant.
Ledit terrain a été clôturé, par quelqu’un « d’important », lui a-t-on dit, un parlementaire, un élu local ou quelqu’un qui serait les deux à la fois, faisant fi du litige en question.
Cette semaine, Oublal s’est rendu à la Conservation foncière locale pour constater si les changements auxquels aspirent tous les Marocains ont apporté du nouveau. Mais déception et surprise, il a appris que la liste des opposants s’est allongée et qu’elle comprend, désormais le nom de son ex-vendeur, il y a une trentaine d’années.
Ce dernier s’est allié aux autres, compliquant la situation d’Oublal. Celui-ci a indiqué au fonctionnaire de la Conservation que le vendeur ne peut pas être parmi les postulants, car c’est lui qui avait cédé ce terrain. Lequel fonctionnaire lui a répondu que la Conservation ne peut pas empêcher quelqu’un d’avoir des prétentions sur un terrain ou de s’opposer à l’établissement d’un titre foncier.
Il lui a fourni l’exemple d’un groupe de trois ou quatre individus qui n’ont rien d’autre à faire que de s’opposer à toute régularisation foncière à Guelmim.
La rumeur fait état de connivence entre certains conservateurs et ces individus. Car les oppositions de ceux-ci finissent, toujours par être retirées moyennant accord financier avec les propriétaires des terrains en litige.
On peut donc se poser des questions : comment ces individus sont-ils informés des transactions au niveau de la Conservation ? Qui a intérêt à bloquer les opérations d’attribution de titres fonciers et pourquoi ?